Les EPF auront un troisième hub pour la data science
Déjà présent au sein des EPF de Lausanne et Zurich, le Swiss Data Science Center disposera d’un troisième hub au sein du Paul Scherrer Institut. La nouvelle structure a pour vocation de mettre la science des données à profit pour traiter les gigantesques volumes de données générés par les infrastructures de recherche de l’institut.
Inauguré en 2017 et spécialisé dans la science des données, le Swiss Data Science Center (SDSC) annonce son expansion avec l’ouverture d’un nouveau hub, qui s’ajoute à ceux de l’EPFZ et de l’EPFL. Le conseil des EPF a approuvé une augmentation de 5 millions du budget alloué au domaine data science pour financer la nouvelle structure. Le troisième hub s’établira en Argovie au sein du Paul Scherrer Institut spécialisé dans la recherche dans les domaines de la matière et des matériaux, de l’énergie et de l’environnement ainsi que de la santé humaine. «Cette nouvelle unité contribuera à davantage combler le fossé entre les data scientists et les domain scientists, tout en répondant à l’explosion des données scientifiques collectées par les infrastructures de recherche à grande échelle en Suisse», explique Olivier Verscheure, directeur du SDSC.
L’IA pour traiter les données scientifiques
Le Paul Scherrer Institut estime qu’au cours des quatre prochaines années ses infrastructures de recherche généreront plus de 50 pétaoctets annuels contre 3,6 pétaoctets aujourd’hui. Cette forte augmentation s’explique notamment par la modernisation prévue du centre Source de Lumière Suisse (étude des propriétés des matériaux via la lumière synchrotron), par la mise en service régulier du laser à rayons X à électrons libres SwissFEL, ainsi que par les domaines des sciences de la vie et les sciences de l’environnement, qui travaillent beaucoup sur la base de photos et de vidéos.
Les resources et l’expertise en science des données du SDSC permettront d’améliorer l’évaluation et le traitement des gigantesques volumes de données du PSI, mais aussi des autres instituts de recherches fédéraux (EMPA, WSL, Eawag). La nouvelle structure a aussi pour objectif d’étendre la coopération du SDSC avec le Centre suisse des supercalculateurs de Lugano, qui accueillera d’ici quelques années l’un des ordinateurs les plus puissants du monde.