Les métiers: l’alpha et l’omega de la gouvernance des données
Quelles sont les recettes d’une gouvernance des données efficace? Lors d’un événement organisé par Synotis, responsables et spécialistes data ont partagé leurs expériences et recommandations sur ce chantier indispensable à l’entreprise data-driven.
Chief Data Officers, entreprises data-driven, data-as-a-product, data assets, etc. La donnée est au cœur des stratégies numériques et naturellement au centre de l’attention des organisations. A condition toutefois que les professionnels puissent avoir accès à des données riches et de qualité…. ce qui passe par la gouvernance des données. On ne s’étonnera donc pas que de nombreux décideurs se soient accommodés des mesures de distanciation pour assister à la matinée «en présentiel» que Synotis organisait le 29 septembre à Genève autour du thème «Les clés d’une gouvernance des données efficace», en partenariat avec ICTjournal.
En préambule aux interventions, Robert Bounheng, co-fondateur de Synotis, a expliqué comment sa société spécialisée dans la gestion des data a elle aussi été amenée à développer son offre et ses compétences en matière de gouvernance de données. Synotis a d’ailleurs documenté son approche et ses conseils dans un livre blanc qu’elle présentait en primeur lors de l’événement.
Data owners, culture, storytelling et quick wins
Pour être au plus près de la réalité des entreprises, la matinée a démarré par une table ronde réunissant des responsables en pleine prise avec le sujet de la gouvernance des données: Assia Garbinato, Chief Data Officer de Romande Energie, Alain Rod, Head of Business Applications chez ECA, et Vincent Teyssier, Data Architect également chez ECA. Accompagnés de Laurent Carlot et de Yoan Boulinguez, tous deux experts du domaine chez Synotis, les intervenants ont partagé expériences et conseils pour la mise en oeuvre d’une gouvernance des données.
Parmi les multiples thèmes abordés, les intervenants ont insisté sur le rôle des métiers, à la fois sources des data, principaux consommateurs et cheville ouvrière de la gouvernance avec notamment les rôles de data owners, qu’il s’agit de bien choisir et d’accompagner. Ils ont également souligné l’importance d’une culture de la data à la fois moyen et visée de la gouvernance des données. L’établissement d’une gouvernance reposant sur l’adhésion et l’effort collectif, ils ont aussi recommandé de savoir manier non seulement le bâton - les problèmes de qualité par exemple - mais aussi la carotte - avec un storytelling valorisant l’existant et explicitant les bénéfices de la démarche. Pour embarquer les métiers, il faut aussi être pragmatiques et opportunistes, ont conseillé les intervenants: chercher les quick wins, prioriser intelligemment les cas d’usage et démontrer le retour sur investissement des projets réalisés.
Des logiciels au service de la gouvernance des données
S’il a beaucoup été question des métiers, les technologies ont aussi eu leur espace lors de la matinée. Suite à la table ronde, Synotis a convié trois éditeurs à présenter leurs outils supportant les démarches de gouvernance de la donnée.
Denodo a décrit comment sa plateforme de virtualisation des data permet d’exploiter les données sans avoir à remplacer les systèmes existants. En créant un couche d’abstraction, la solution permet de présenter les données issues de systèmes de stockage hétérogènes pour qu’elles soient exploitées par des outils tout aussi variés dans la gestion de la qualité, la data science, le machine learning ou la visualisation. La firme vient d’ailleurs de lancer la version 8.0 de sa plateforme avec davantage d’intégration et d’automatisation.
Spécialiste de la gestion de la data, de sa collecte à sa valorisation, Talend a centré sa présentation sur le Trust Score, un indicateur de la fiabilité de la donnée. Basé sur des critères tels que la qualité, l’usage ou la complétude d’une donnée, l’indicateur a pour objectif de mesurer si une donnée et fiable et d’orienter sur les actions permettant de l’améliorer.
La matinée s’est terminée par la présentation de la start-up lyonnaise Datagalaxy. Focalisé sur l’emploi de la donnée par les métiers, l’outil de la jeune pousse permet de documenter la filiation et l’usage des données, mais aussi de développer des dictionnaires et autres glossaires permettant de relier les divers termes employés par les métiers et systèmes pour parler d’une seule et même donnée.
Après les présentations, intervenants et participants se sont retrouvés pour déjeuner. Entre questions de mise en œuvre de la gouvernance des données et solutions informatiques, gageons que les sujets de conversation n’ont pas manqué…