L'avenir digital de Richemont se fera sans Farfetch
Le groupe de luxe suisse Richemont envisageait d'investir dans la firme britannique Farfetch et de faire appel à la plateforme digitale de cette dernière. Or, Farfetch est en difficulté a conclu un accord avec le groupe sud-coréen Coupang.
Richemont n’envisage plus de lier son destin numérique à Farfetch. La compagnie britannique spécialisée dans l’e-commerce de luxe a annoncé un accord avec le groupe sud-coréen Coupang qui s’est engagé, via sa filiale Athena Topco, à racheter Farfetch sous diverses conditions, dans le cadre d’une opération initiée par un crédit de 500 millions de dollars octroyé à la plateforme de luxe britannique.
Suite à cette annonce, Richemont a fait savoir que les accords convenus en 2022 avec Farfetch tombaient à l'eau. On se souvient qu’à l’époque, après des mois de discussions en vue de faire évoluer son modèle économique dans le digital, Richemont avait vendu 47,5% de ses parts dans Yoox Net-a-porter (YNAP) à Farfetch. L’accord prévoyait notamment que YNAP, Richemont et ses marques (citons Cartier, Montblanc, IWC, Jaeger-LeCoultre, Baume & Mercier, Piaget, Vacheron Constantin) adoptent les solutions de la plateforme britannique.
Richemont avait récemment déjà laissé entendre que le partenariat avec Farfetch ne sera pas mené à terme, quand la mauvaise passe actuelle de la firme britannique a été rendue publique. Le groupe de luxe helvétique a réaffirmé n'avoir aucune obligation financière envers Farfetch et n'investira pas dans la plateforme britannique. Ajoutant que ses Maisons continuent d'opérer sur leurs propres plateformes. Le groupe suisse a en outre précisé qu’il «réévaluera les options pour YNAP afin d'exploiter au mieux ses forces et son potentiel sous une nouvelle direction».
