Les tortues ont aussi droit à la reconnaissance faciale
Des spécialistes de la protection de la faune marine développent un algorithme de reconnaissance faciale pour suivre l’état de santé et les déplacements de tortues menacées. Chacun peut y contribuer en étiquetant les données d’entraînement.
Des chercheurs veulent développer un algorithme de reconnaissance faciale des tortues de mer. Une fois au point, l’outil devrait permettre d’identifier un animal à partir d’une photo prise par un scientifique ou un touriste, de manière à suivre l’état de santé et la la présence des individus d’espèces menacées. Rassemblées, ces informations permettront aux chercheurs de mieux comprendre les déplacements de ces espèces et les dangers sanitaires auxquels elles sont exposées.
Mené par le Galapagos Science Center en collaboration avec l’éditeur de data analytics SAS, le projet s’appuie sur le crowdsourcing pour réunir les données qui entraîneront l’algorithme d’apprentissage machine. Une application baptisée ConserVision, permet ainsi à tout un chacun de comparer deux photos de tortues pour indiquer s’il s’agit du même individu, sur la base des motifs présents sur leur tête.
Les scientifiques du Galapagos Science Center et SAS collaborent également pour la recherche sur d’autres espèces marines. Un projet se concentre ainsi sur la présence ou l’absence de requins-marteaux aux abords au large, avec l’objectif de comprendre l’influence de la présence de nourriture et des courants, de la température et de la salinité de l’océan sur leurs déplacements.
Un troisième projet est consacré au phytoplancton. Les chercheurs veulent comprendre la dispersion de ces micro-organismes et les interactions de leurs populations. L’objectif est là aussi de comprendre l’influence de facteurs environnementaux et de prédire des changements en amont de la chaîne alimentaire de la faune marine.