Tendances technologiques

Des chercheurs ont cassé un chiffrement à l'aide d'un ordinateur quantique

Des chercheurs chinois ont réussi à casser un chiffrement RSA de 50 bits à l'aide d'un ordinateur quantique mettant ainsi en évidence la menace que représente cette technologie pour la sécurité des données. La cryptographie post-quantique est d'ailleurs l'une des tendances technologiques stratégiques de Gartner pour 2025.

(Source: Maksim Kabakou / Fotolia.com)
(Source: Maksim Kabakou / Fotolia.com)

Un groupe de chercheurs chinois a franchi une première étape en matière de déchiffrement de données à l'aide de l'informatique quantique, selon plusieurs médias, dont CSO. Selon une étude publiée dans le Chinese Journal of Computers, en utilisant les machines quantique de D-Wave, les scientifiques ont réussi à casser un système de chiffrement RSA de 50 bits. Il n’y a peut-être pas de quoi s'alarmer immédiatement car, comme le rappelle le site Live Science, la taille des clés de chiffrement est un facteur déterminant, et les chiffrements aujourd’hui courants, allant de 1024 à 2048 bits, sont plus robustes que le système attaqué par les chercheurs.

Néanmoins, ces travaux ont remis cette menace sur le devant de la scène, à l’instar de Gartner dans son récent «Top 10 Strategic Technology Trends for 2025». Le cabinet de conseil explique que la cryptographie post-quantique (PQC) vise à anticiper les risques futurs posés par les ordinateurs quantiques capables de casser les algorithmes de chiffrement actuels (au cœur de la plupart des logiciels, de milliards d'appareils et sécurisant les communications sur internet). 

Gartner estime que les systèmes de chiffrement asymétriques actuels deviendront vulnérables dès 2029 et qu'ils seront entièrement déchiffrables d'ici à 2034.

Avantages et défis

Le principal avantage qui découlera du développement de la cryptographie post-quantique réside dans sa capacité à protéger les données contre les risques futurs liés à la puissance de calcul des ordinateurs quantiques. Cependant, ces nouveaux algorithmes ne peuvent pas se substituer si facilement aux systèmes de chiffrement actuels. Leur mise en œuvre est en effet susceptible d'entraîner des problèmes de performance, exigeant de sérieux tests et parfois même la réécriture complète des applications existantes. 

Applications potentielles

Les cas d'utilisation comprennent la sécurisation des données financières ou la protection de la propriété intellectuelle contre les cybermenaces. De plus, la mise en œuvre de ces techniques dès que possible garantira que les communications chiffrées resteront inaccessibles aux futurs cybercriminels. «Même si des attaquants interceptent les données aujourd'hui, ils ne pourront pas les décrypter à l'avenir, même lorsque les ordinateurs quantiques deviendront suffisamment puissants pour briser les normes de cryptage actuelles», explique Mark Horvath, analyste chez Gartner.

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