La moitié des Suisses sont prêts à partager leurs données avec leur caisse maladie
Selon l’étude «Sophia 2017», près de la moitié des Suisses pourraient accepter de porter un bracelet connecté pour faire baisser leurs primes d’assurance maladie. Quant à l’utilisation des données génétiques, elle suscite de fortes craintes.
Une minorité de Suisses se servent d’applications mobiles liées à la santé. Mais près de la moitié pourrait éventuellement s’y mettre dans l’objectif de faire baisser leurs primes d’assurance maladie. Voilà l’un des enseignements issus de l’étude «Sophia 2017», publiée dans le cadre du Forum des 100 organisé par Le Temps.
A peine plus d’un tiers de la population suisse utilise des apps de santé et seul 16% le fait à un rythme régulier. Mais une personne sur cinq accepterait à coup sûr de porter un bracelet connecté afin de déterminer le montant de leur prime maladie à partir des données de suivi de leur activité. 30% des personnes interrogées l’accepteraient probablement. A noter que cette disposition est moins présente chez les plus de 44 ans et chez les Romands.
Méfiance concernant l’utilisation des données génétiques
L’étude «Sophia 2017» s’est aussi intéressée au regard porté par les Suisses sur le séquençage du génome et la détention de données génétiques. Si près de la moitié des sondés seraient plutôt favorables à l’idée de faire séquencer leur génome et qu’une majorité aimerait connaître ses risques génétiques, les Suisses sont en revanche très méfiants quant à l’utilisation que feraient les assurances maladie de ces données génétiques. En effet, plus de trois quart des 1’282 personnes interrogées jugent qu'il existe un risque important que les caisses maladie se servent de ces données pour cibler les clients à risques ou pour mettre des freins au remboursement.