Nouveau programme

Votre ordinateur est-il espionné par des gouvernements?

par helenel

Amnesty International lance le programme Detekt, un outil permettant aux internautes de détecter des logiciels espions installés par des gouvernements pour surveiller leurs activités.

(Quelle: Tim Simpson (flickr.com/photos/90982314@N00 / CC BY-SA 2.0))
(Quelle: Tim Simpson (flickr.com/photos/90982314@N00 / CC BY-SA 2.0))

Dans le monde, Amnesty International estime que des milliers de défenseurs des droits humains à travers le monde sont surveillés par des «logiciels espions installés par des gouvernements pour surveiller et réprimer les voix critiques». Pour faire face à ces menaces, Amnesty International, avec une coalition d’organisations de défense des droits humains, lance Detekt. Il s'agit d'un programme simple visant à détecter des logiciels espions installés par des gouvernements à l'insu de l'utilisateur pour surveiller ses activités. Il doit permettre aux journalistes et aux défenseurs des droits humains d'effectuer une analyse de leur ordinateur et de leurs appareils mobiles afin de trouver d'éventuels logiciels espions connus.

Amnesty International estime que le marché de la technologie de surveillance représente 4 milliards d'euros par an et qu'il est désormais hors de tout contrôle, comme le précise Claudio Garnieri, chercheur allemand spécialisé dans les questions de sécurité à l'origine de ce programme: «Tellement de pays utilisent maintenant ces technologies qu’il serait en fait plus simple de penser à ceux qui ne le font pas. Si on met un point rouge sur chaque pays qui les utilise sur une carte du monde, la vue est plutôt choquante. Parmi ces pays, notons le Bahrein, le Maroc, les Emirats Arabes Unis, Oman, l’Ethiopie, le Soudan, l’Ouzbekistan, le Kazakhstan, l’Azerbaïdjan, l’Angleterre, l’Allemagne, le Mexique, l’Australie, parmi bien d’autres.»

L'organisation de défense des droits humains constate que nombre d'opposants ou de journalistes peuvent aujourd’hui être «surveillés dans leurs moindres mouvements». Elle cite l'exemple d'Ahmed Mansoor, libéré en 2011, qui «avait été emprisonné après avoir signé une pétition appelant à la démocratie, et pour avoir administré un forum de discussion critique des autorités, et interdit par elles. Après sa libération, il s’aperçut que ses mouvements étaient surveillés : il a été passé à tabac à deux reprises. Il s’est ensuite rendu compte que son ordinateur avait été infecté par un logiciel espion qui donnait aux autorités accès à ses moindres mouvements. Son compte email et twitter avaient aussi été piratés.»

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