La Suisse disposera d’un fonds national d’innovation pour les jeunes pousses en croissance
Alors que plusieurs options étaient envisagées, le Conseil fédéral a décidé que le soutien aux scale-up suisses passera par un fonds d’innovation dont les lignes directrices seront disponibles en janvier 2023. L’instrument doit notamment compenser la mise à l’écart des organisations suisses des programmes européens - une situation détériorée qui touche également le monde de la recherche.
Le Conseil fédéral a décidé de la création d’un fonds d’innovation suisse, dont les lignes directrices et les options de financement devraient être disponibles début 2023. Destiné aux entreprises de toutes les branches, le fonds doit améliorer le financement des jeunes pousses, en particulier celles gagnant en échelle (scale-up) et celles actives dans les domaines du numérique et de l’écologie. Il devrait compéter les instruments existants, dont ceux d’Innosuisse.
«Les analyses ont montré qu’un fonds d’innovation améliorerait le degré de maturité et la résilience du marché du capital-risque en Suisse, contribuant ainsi à augmenter l’attrait de la place économique suisse», explique l’exécutif. Outre la création d’un fonds, le Conseil fédéral avait annoncé l’an dernier que plusieurs options de soutien aux jeunes entreprises étaient sur la table, dont la participation au programme européen InvestEU.
Start-up et recherche mises à l’écart des programmes européens
Avec le futur fonds, le gouvernement souhaite aussi compenser la mise à l’écart des start-up helvétiques du programme de financement européen EIC Accelerator, depuis que la Suisse est considérée comme pays tiers suite à l'abandon de l'accord cadre.
Autre domaine affecté par ce statut, la recherche suisse souffre quant à elle de son exclusion du programme-cadre Horizon. Selon une enquête menée en février par le SEFRI, la situation s’est depuis lors détériorée pour les chercheurs, instituts et entreprises suisses concernés, qui ne bénéficient plus des instruments d’encouragement européens et ne peuvent participer aux projets que de façon restreinte.
A cet égard, le Conseil fédéral rappelle avoir mis en place des mesures de financement et des solutions transitoires. Celles mises en place par le FNS rencontreraient un vif intérêt de la part de chercheurs étrangers. Idem pour Innosuisse qui rapporte «un nombre élevé de demandes» pour sa mesure transitoire Swiss Accelerator.