Le Conseil des États donne son feu vert à l’app SwissCovid et y apporte trois modifications
Le Conseil des États approuve la base légale de l’app de contact tracing SwissCovid, mais y ajoute plusieurs modifications. Toute personne ayant été informée par l’app d’une exposition au Covid-19 pourra par exemple se faire tester gratuitement. On en sait aussi plus sur l'app, notamment que la transmission des données s'appuiera sur Amazon Web Services.
Le Conseil des États a donné son feu vert pour l’utilisation de l’application de traçage de contacts SwissCovid, tandis que le Conseil national se penchera sur la question lundi prochain. La Chambre haute a toutefois apporté trois modifications au projet de loi. Si le Conseil fédéral a déjà prévu de limiter la base légale au 30 juin 2022, l'expérience devra cependant être arrêtée si l'app s’avère être insuffisamment efficace ou si elle n’est plus nécessaire. En outre, l’application doit être développée, «de manière avérée», à l'aide du code source accessible au public. Enfin, toute personne ayant été informée par l’app d’une exposition potentielle au Covid-19 pourra se faire tester gratuitement.
Le Conseil des États ne s’est cependant pas prononcé sur une possible indemnisation des personnes se mettant volontairement en quarantaine après avoir été notifiées d’un contact avec une personne infectée. Seuls ceux ayant contacté leur médecin ou le médecin cantonal et ayant reçu l’ordre de se mettre en quarantaine pourront prétendre à une allocation pour perte de gain.
La transmission des données s'appuiera sur AWS
Si le stockage des données de l’application SwissCovid est décentralisé, certains éléments seront toutefois centralisés. Ainsi, la transmissions des données s’appuiera sur l’infrastructure d’Amazon Web Services (AWS). Il s’agirait plus précisément de la solution Cloud Front d’AWS, un Content Delivery Network (CDN) déjà employé par la Confédération, selon un tweet d’Edouard Bugnion, vice-président pour les systèmes d’informations de l’EPFL.
«L'infrastructure de l’Office fédéral de l'informatique et de la télécommunication (OFIT) n'est apparemment pas suffisante», a précisé Paul Rechsteiner (SP/SG), président de la Commission de la sécurité sociale et de la santé publique lors de son intervention. Après Apple et Google, c'est ainsi un troisième GAFA qui est de la partie.