Relocalisation

L’app de messagerie Telegram voudrait prendre ses quartiers en Suisse

Actuellement basée à Dubaï, l’app de messagerie Telegram souhaiterait s'installer en Suisse, selon la Handelszeitung. A l’instar de Facebook avec la Libra, Telegram est investi dans un projet de système de paiement controversé exploitant sa propre blockchain.

Le siège social de l’app de messagerie sécurisée Telegram pourrait migrer en Suisse. (Source: Domaine public)
Le siège social de l’app de messagerie sécurisée Telegram pourrait migrer en Suisse. (Source: Domaine public)

L’app de messagerie Telegram veut-elle faire comme Facebook avec Libra et s'implanter en Suisse? C’est en tout cas ce que rapporte la Handelszeitung, qui se base sur les infos de personnes au courant du projet. L’éditeur de la plus populaire des alternatives sécurisées à Whatsapp aurait en effet l'intention de s'installer progressivement en Suisse. Des locaux auraient été visités à Zoug et des discussions avec les services cantonaux seraient en cours sur la question des permis de travail. Contacté par nos soins via l’application, un représentant de l'éditeur n’a pas donné suite. La Handelszeitung n’a elle non plus obtenu aucune déclaration officielle.

D’abord la R&D puis le siège social

Toujours selon le média alémanique, Telegram voudrait dans un premier temps regrouper ses activités de recherche et développement en Suisse, où serait d'abord basés 35 collaborateurs. La relocalisation à terme du siège social de la firme vers la Suisse serait aussi au programme. Celui-ci se trouve depuis début 2017 à Dubaï. Ce plan de déménagement en Suisse serait motivé par le projet de service de paiement pour lequel Telegram a mis au point sa propre blockchain. La société créée par les frères Nikolaï et Pavel Dourov auraient même déjà entamé des discussions avec la FINMA.

La Suisse attire les systèmes de paiement controversés

Après la Libra de Facebook, un second système de paiement controversé pourrait donc prendre ses quartiers en Suisse. Le projet de Telegram a cependant pris du retard. Pour le financer, la firme avait organisé en 2018 une vente initiale (ICO) de ses tokens nommés Grams. Ces derniers auraient dû être distribués fin octobre. Mais cette procédure a été repoussée à février 2020 suite à une action en justice de la SEC (le gendarme financier des Etats-Unis) visant à interdire la vente des Grams sur le sol américain.

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