Les HUG comptent sur l’IA pour personnaliser les traitements anticancéreux
Les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) ont déployé Watson for Genomics, solution d'intelligence artificielle d’IBM qui promet aux médecins d’affiner la personnalisation des traitements anticancéreux.
L'intelligence artificielle (IA) d’IBM s’invite au sein des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG). L’institution se présente comme le premier hôpital universitaire en Europe à utiliser la technologie solution Watson for Genomics, qui promet aux oncologues de faire bénéficier leurs patients de traitements du cancer «encore plus personnalisés et plus solidement fondés sur l’évidence clinique», soulignent les HUG.
Watson for Genomics extrait les données non structurées d’articles évalués par des pairs et validés par des experts, pour fournir aux praticiens un rapport qui classifie les altérations génétiques dans la tumeur du patient. Selon la description d’IBM, la solution indique aussi les dernières options thérapeutiques approuvées, y compris des options ciblées et d'immunothérapie, des directives professionnelles, des options d'essais cliniques basés sur des biomarqueurs, des bases de données génomiques et des publications pertinentes. «Cette technologie permet aux cliniciens d’identifier des informations génomiques utiles à côté desquelles ils pourraient passer dans le cadre d’une interprétation manuelle, tout en leur faisant gagner un temps considérable puisque l’analyse s’effectue en dix minutes contre les 160 heures requises par une analyse manuelle», explique Nathan Levitan, MD, Chief Medical Officer Oncology & Genomics d’IBM Watson Health
Pour rappel, un autre établissement hospitalier de Suisse romande a aussi été séduit par l'intelligence artificielle d’IBM. L’hôpital de Nyon déploie en effet de son côté Watson for Oncology, également décrit comme un système exploitant traitement du langage naturel et machine learning pour aider les oncologues à identifier des options de traitement.
Aux Etats-Unis, les systèmes basés sur Watson appliqués à l’oncologie ont connu plusieurs déconvenues, l’utilisation de l’IA dans ce domaine s'avère plus complexe que prévu. Selon IEEE Spectrum (média édité par l'institut des ingénieurs en électricité et électronique), IBM chercherait maintenant à commercialiser ces solutions dans des pays où leur image n’a pas été écornée.