Intelligence artificielle

2500 personnalités de l’IA se dressent contre les armes autonomes

Près de 2500 acteurs du monde de l’intelligence artificielle et 160 entreprises et organisations ont co-signé un texte les engageant à ne jamais contribuer au développement d’armes autonomes létales. Ils invitent également les gouvernants à réguler au plus vite ce domaine.

Un drone MQ-9 Reaper armé (Source: U.S. Air Force / Lt. Col. Leslie Pratt)
Un drone MQ-9 Reaper armé (Source: U.S. Air Force / Lt. Col. Leslie Pratt)

Un mois après la lettre de bonnes intentions du PDG de Google, près de 2500 personnalités issues d’entreprises tech ou du monde académique s’engagent contre des armes autonomes létales. De l’omniprésent patron de Tesla, Elon Musk, aux fondateurs de DeepMind, filiale de Google, en passant par des pontes du domaines des universités de Berkeley, d’un institut Max Planck, de la Sorbonne à Paris… Tous ont signé un texte, présenté ce 18 juillet lors de la International Joint Conference on Artificial Intelligence (IJCAI) qui se déroule à Stockholm. Selon eux «la décision de prendre une vie humaine ne devrait jamais être déléguée à une machine». Et, compte tenu des avancées rapides de l’intelligence artificielle, ils invitent «les citoyens, les décideurs et les dirigeants» à définir au plus vite les usages acceptables de l’IA et ceux qui ne le sont pas.

«la sélection et l'engagement de cibles sans intervention humaine, serait dangereusement déstabilisante pour chaque pays et chaque individu» insiste le collectif emmené par Max Tegmark, Professeur au MIT et président du Future of Life Institute, association basée à Boston. Les signataires, qui comptent aussi 160 entreprises et organisations, se sont engagés à ne jamais participer au développement ou à la commercialisation d’armes autonomes létales. S’ils espèrent être rejoints dans cette initiative par le plus grand nombre, ils comptent surtout les gouvernements pour mettre en place «des normes, des réglementations et des lois internationales fortes» pour prévenir leur apparition.

Une quinzaine de Suisses se sont joints à ce mouvement. Des universitaires (5 membres de l’Université de Bâle, 5 de l’ETHZ, un de l’EPFL, un de l’Université de Bern et un de l’IDSIA) mais aussi des acteurs de l’économie comme le directeur de la recherche en intelligence artificielle de Swisscom ou de la vie associative tels que deux des dirigeants de SwissFuture.

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