Le PDG de Google veut faire l’AI, pas la guerre
Devant la gronde de ses salariés, le PDG de Google affirme que l’entreprise ne participera pas à la conception d’armes utilisant l’intelligence artificielle qu’elle développe… mais continuera à travailler pour l’armée.
«Nous voulons qu'il soit clair que, même si nous ne développons pas d’intelligence artificielle pour qu’elle soit utilisée par des armes, nous poursuivrons notre travail avec les gouvernements et les militaires dans de nombreux autres domaines.» Cette phrase d’un billet de blog publié par Sundar Pichai, CEO de Google, veut mettre fin à la crise que traverse le géant californien depuis septembre dernier et le contrat qui le lie au programme Maven du Pentagone.
Une douzaine d’employés de Google ont démissionné suite à l’annonce de cette collaboration rapportait Gizmodo le mois dernier. En parallèle, une pétition interne demandant «l’arrêt immédiat de ce projet» et la mise en place d’«une politique claire stipulant que ni Google ni ses sous-traitants ne construiront jamais de technologie de guerre» a recueilli la signature de près de 4000 Googlers.
Aider les militaires, est-ce faire la guerre ?
Avec ce texte intitulé «AI at Google: our principles», Sundar Pichai répond donc à la moitié des revendications et espère calmer les esprits. Le PDG y énonce sept principes «qui régiront activement notre recherche et le développement de produits et auront une incidence sur nos décisions business». Le dirigeant s’engage notamment à ce que les travaux de Google sur l’intelligence artificielle soient socialement bénéfiques, sécurisés et respectueux de la vie privée. Il assure également qu’ils ne seront mis à disposition de tiers uniquement pour des utilisations conformes à ces principes.
Non cité dans cette déclaration, le contrat avec le Pentagone ne semble pas pour autant remis en question. Selon Sundar Pichai, mettre l’intelligence artificielle au service de gouvernements pour améliorer la cybersécurité, la formation, le recrutement militaire, les soins de santé des anciens combattants et les opérations de sauvetage ne va pas à l’encontre de ces principes.