Le PDG d’Intel démissionne pour une histoire de mœurs
Intel a annoncé le 21 juin la démission de son PDG Brian Krzanich suite à la découverte de sa relation avec un(e) employé(e). Sur ce point, le règlement de l’entreprise est clair: chez Intel, un manager ne «fraternise» pas avec un collègue.
Le 21 juin, la photo et la biographie de Brian Krzanich ont disparu des pages Executive Management et Board of Directors d’Intel. Le PDG du premier fabricant mondial de semiconducteurs a été contraint de démissionner après «qu’une enquête a confirmé une violation de la politique de non-fraternisation d'Intel», selon le communiqué publié hier par l’entreprise. En clair: Brian Krzanich aurait eu une relation un(e) employé(e) du fondeur américain, ce que proscrit le règlement de l’entreprise.
Pour l’exemple
«Le respect des valeurs d'Intel et l’adhésion au code de conduite de l'entreprise étant attendu de la part de tous les employés, le conseil d'administration a accepté la démission de M. Krzanich», poursuit le communiqué. Chief Financial Officer de la compagnie américaine depuis octobre 2016, Robert Swan en est aussi, depuis hier, le CEO par intérim. En parallèle, le conseil d’administration indique avoir activer le processus de recherche d’un nouveau dirigeant.
Une année noire
Ingénieur et docteur en Chimie, Brian Krzanich est entré chez Intel en 1982. De promotion en promotion, principalement dans des postes de gestion des sites de production, il devient vice-président de l’entreprise en 2005, directeur général en 2012 et enfin sixième PDG d’Intel en mai 2013, après le départ de Paul Otellini. Brian Krzanich avait traversé une zone de fortes turbulences en ce début d’année avec la révélation des failles Meltdown et Spectre. Un soupçon de délit d’initié avait pesé sur lui alors qu’il avait vendu pour 24 millions de dollars de parts juste avant que ces failles ne soient rendues publiques. C’est finalement une histoire de mœurs qui aura eu raison du dirigeant marié, père de deux enfants, à l’aube de ses 60 ans.