Huawei aurait développé un OS alternatif à Android
Un quotidien hongkongais révèle que Huawei travaillerait sur un OS maison par crainte de sanctions américaines qui le priverait d’Android.
Sur fond de tensions commerciales croissantes entre la Chine et les Etats-Unis, Huawei prépare ses arrières. Selon le South China Morning Post, le fabricant chinois de smartphone aurait développé un OS maison au cas où le gouvernment américain décidait de le priver de la possibilité d’utiliser Android. Sous le coup d’une enquête menée par le département américain de la Justice qui soupçonne Huawei d’avoir vendu des équipements télécom à l’Iran malgré les sanctions imposées à ce pays, le chinois craint un embargo similaire à celui que subit son compatriote ZTE, interdit d’acheter tout composant à un fournisseur américain. En début d’année, le Congrés américain avait déjà réussi à faire avorter le projet de partenariat entre Huawei et l’opérateur AT&T.
Une réponse chinoise?
Plus gros équipementier télécoms mondial et troisième sur le marché des smartphones, Huawei travaillerait sur un OS alternatif à Android depuis 2012 et la première enquête américaine le concernant selon l’une des quatre «sources proches du dossier» citées par le quotidien hongkongais. Cette solution ne serait toutefois utilisée qu’en cas d’interdiction de l’utilisation à Android selon un autre témoin cité, l’OS Huawei étant moins bon que celui de Google. Surtout, son écosystème d’applications est (forcément) très limité. Microsoft, avec le Windows Phone, et Samsung avec Tizen s’y sont déjà cassé les dents.
Reste à savoir si, en réponse, le gouvernement chinois pourrait de décider d’interdire Android sur son territoire comme il le fait déjà pour Facebook, Instagram et Whatsapp. Google n’apprécierait certainement pas, alors qu’entre 400 et 500 millions de smartphones sont vendus chaque année dans l’Empire du milieu depuis 2014, la grande majorité tournant sous Android.