Mark Zuckerberg fait son mea culpa mais ne convainc guère
Le boss de Facebook a fini par s’exprimer au sujet des dizaines de millions de données Facebook siphonnées à des fins politiques. Il reconnaît des erreurs et promet davantage de contrôle.
Mark Zuckerberg a pris son temps, mais a finalement réagi au scandale des dizaines de millions de données Facebook siphonnées par une app tierce à des fins politiques. Pour rappel: en fin de semaine dernière, The Observer et le New York Times révélaient que Cambridge Analytica, firme d’analyse de données impliquée dans la campagne de Trump, avait récolté les données de 50 millions de profils Facebook via une app présentée comme un outil de recherche. Si les 270'000 utilisateurs ayant téléchargé cette app avait accepté d’y associer des données de leur profil Facebook, la manœuvre a aussi laissé libre accès au profil de leurs amis sans leur consentement. Facebook a rapidement concédé avoir été au courant du problème dès 2015, le réseau social ayant alors demandé aux fraudeurs de signer des documents légaux assurant qu’ils avaient détruit toutes les données détournées.
Mark Zuckerberg vient de faire son mea culpa, sur son propre profil Facebook ainsi que dans quelques médias américains. En substance, il se dit terriblement désolé, reconnaît des erreurs et admet qu’il aurait été plus judicieux d’investiguer plutôt que de se fier à l’engagement par écrit des fraudeurs. Le boss de Facebook assure que des audits complets seront faits pour toute application qui auraient eu une activité suspecte par le passé, quand les règles de la plateforme étaient moins restrictives pour les connexions aux apps tierces. Facebook s’engage en outre à contrôler encore davantage les données auxquelles peuvent accéder les développeurs tiers.
Le mea culpa de Zuckerberg n’a toutefois pas tout à fait convaincu certains commentateurs. Le site spécialisé Techcrunch suggérant même au CEO de Facebook de quitter ses fonctions, ce dernier scandale s’ajoutant à une liste de faux-pas et d’échecs (faire de Facebook une plateforme de gaming, de VR/AR, ou encore un fournisseur d’infrastructure, sans oublier le problème des fake news relayées par le réseau). Techcrunch souligne sentencieusement que Facebook a depuis longtemps oublié le slogan de sa mission originelle, à savoir de s’appliquer à connecter le monde.