eCom et Swiss IT Business: un succès qui ne se dément pas

Quatre événements en un sur deux jours, avec pas moins de 130 conférences, de démos et keynotes. Accentuant son concept pluriel de salon/congrès, eCom (6ème édition) et ses trois autres rendez-vous simultanés ont offert un programme aussi dense que diversifié. Les 26 et 27 avril à Palexpo, un vaste espace de 7'100 m2 investi par un total de 240 exposants a accueilli pour la première fois le Swiss POS. En plus de ce nouveau rendez-vous dédié au retail et aux points de ventes s’est déroulée la seconde édition du SMARC (marketing, relation client et communication). Organisé pour la quatrième année consécutive, le Swiss IT Business (SITB), consacré aux logiciels et solutions IT, prend toujours plus d’importance. Ce dernier a même pour la première fois dépassé la partie eCom (web et digital) en termes d’espace et du nombre d’exposants. Selon les chiffres des organisateurs, eCom a regroupé 36% des exposants, SITB 42%, SMARC 16% et Swiss POS 6%. Président de BY Connect, l’organisateur Yannick Bazin est pleinement satisfait de l’affluence: 3'952 visiteurs (+20% par rapport à 2015). Un succès qui n’allait pourtant pas de soi pour cette édition, nous a-t-il confié. «Nous sommes passés cette année à un modèle 100% payant, c’était donc risqué. Mais l’affluence en hausse nous confirme que notre public cible est prêt à mettre le prix pour un salon au contenu encore plus riche et qualitatif.» 

Twitter, Google, Oracle, Microsoft et EMC étaient là

Au programme de cette 6ème édition, mentionnons notamment la présence de Twitter et de Google (une première en Romandie), pour des masterclasses. Ou encore la tenue de conférences clés avec les témoignages d’entreprises comme Nespresso, Migros, Club Med et Zalando. Les participants ont aussi pu suivre des présentations de plusieurs dizaines de prestataires IT actifs en Suisse et fournisseurs internationaux, dont Oracle, EMC ou Nutanix. Yannick Bazin se réjouit de la venue d’éditeurs importants qui, jusqu’ici, restaient plutôt focalisés sur les événements zurichois: «La présence d’Oracle, de Microsoft, d’Abacus ou d’Odoo montre que ces entreprises n’hésitent plus à consacrer une partie de leur budget pour venir à un événement d’importance en Romandie.»

Jeunes pousses et CIO parlent de leur vécu

Le partenariat entre l’événement et notre média s’est notamment traduit lors de la première journée par l’organisation d’une table ronde, modérée par Rodolphe Koller (rédacteur en chef d’ICTjournal). Intitulé «E-commerce et marketing digital: la perspective des start-up», celle-ci regroupait Bespoke Edition, active sur le créneau de l’e-commerce,  et trois autres jeunes pousses locales proposant des solutions de marketing digital: In&Win, Sales Wings et Sthar (qui vient de gagner la finale de l'accélérateur Venture Kick). Leurs dirigeants ont expliqué leur stratégie et partagé leurs défis respectifs. Une salle pleine et attentive a, par exemple, pu se rendre compte à quel point imaginer des produit et services innovants ne s’avère guère une garantie de succès immédiat, spécialement sur un marché aussi restreint que la Romandie. La discussion a aussi souligné la difficulté de trouver des financements suisses si l’on ne se spécialise pas dans la fintech ou la biotech.

En introduction de la keynote «Les grands défis des CIO suisses en 2016», Rodolphe Koller a présenté une rapide synthèse de l'enquête annuelle d'ICTjournal auprès des responsables IT romands. Des statistiques qui ont donné cadre à une table ronde modérée par Claude Super, réunissant trois CIO: Raphael Tagliani (Emile Egger & Cie), Isidore Chirichiello (TAG Aviation) et Juan Martins (Vaudoise Assurances). Leur témoignage a notamment montré l’importance prise par les stratégies orientées clients à l’heure de la digitalisation, confirmant les résultats de l’enquête. Laquelle place le focus sur la transformation digitale et l’enrichissement de l'expérience client (à l'aide des technologies) parmi les top priorités des CIO en Suisse. La discussion a également  fait ressortir qu’au-delà du buzz qui entoure des termes comme le cloud computing ou le big data, les entreprises auraient intérêt à exploiter ces technologies avec une bonne dose de pragmatisme. Et pourquoi pas, coupler big data et machine learning en vue de réduire les coûts, a concédé Juan Martins, qui voit là une réelle opportunité «d’apporter ensuite de la valeur additionnel sur du service.»

Après le succès de cette édition 2016, que nous concocte BY Connect pour 2017? Yannick Bazin nous a confié en primeur que d’importants changements étaient prévus. De quelle nature? L’organisateur n'a pas souhaité en dire davantage pour le moment, mais a assuré: «Il est hors de question de nous endormir sur nos lauriers!» Gageons que nous pouvons compter sur BY Connect pour qu’eCom et événements liés continuent de coller à l’ère du temps.