Data centers: l’indicateur d'efficience énergétique en passe de devenir un standard
Le Power Usage Effectiveness (PUE) est en train de s’imposer comme standard mondial pour mesurer l’efficacité énergétique des centres de données, selon un article publié lundi sur le site de Cisco. Récemment, un accord a été signé entre les industriels du consortium The Green Grid, basé à Portland, Oregon, et les autorités américaines, japonaises et européennes pour normaliser le calcul de cet indicateur et pouvoir l'utiliser comme outil officiel sur le plan international. L’auteur de l’article, s’il considère que la tâche ne sera pas facile et qu’il faudra surmonter des résistances, estime néanmoins que le standard énergétique gagne toujours plus de terrain.
L’indicateur d'efficience énergétique est obtenu en divisant la consommation énergétique totale du centre de données par celle des équipements informatiques. Idéalement, l'énergie devrait être consommée uniquement par les serveurs informatiques, les switches, etc. déployés par le complexe, conduisant à une valeur PUE de 1,0. Le ratio, qui se situait autour de 2,5 pour un grand nombre de data centers il y a encore quelques années, est compris aujourd’hui autour de 1,2 pour les meilleurs avec une moyenne de 2 pour l'industrie.
Cette baisse a notamment été atteinte par la combinaison de nouvelles technologies avec des prix d’électricité plus élevés. L’architecture cloud, associée à la virtualisation, va parallèlement encore fortement augmenter l’efficacité énergétique des serveurs. «Avant l’ère de la virtualisation, il était courant d’avoir des serveurs tournant à 10% de leur capacité», souligne l’auteur de l’analyse. Pour ce dernier, les groupes qui construisent de nouveaux centres de données font actuellement des efforts considérables pour approcher des valeurs PUE proche de 1, notamment Google Facebook et Cisco.
Ces progrès globaux en la matière devraient déboucher, selon le cabinet Pike Research, à une consommation énergétique inférieure de 38% à ce qui est attendu en 2020, avec des coûts totaux en électricité passant de 23 milliards de dollars en 2010 à 16 milliards dans dix ans. Les rejets de CO2 devraient être réduits de 28% dans le sillage.
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