Google et IBM veulent aider les entreprises à moins polluer et gérer les risques climatiques
Google et IBM ont coup sur coup dévoilé de nouveaux outils pour aider les entreprises à gérer leur empreinte carbone et anticiper les risques liés au changements climatique.
Les entreprises clientes de Google Cloud peuvent désormais connaître l’empreinte carbone liée à leur usage de cette plateforme. Dans le cadre de son événement Next’21, la firme de Mountain View a dévoilé l’outil gratuit Carbon Footprint, disponible via la console d’administration, qui permet de mesurer, suivre et rendre compte des émissions brutes de carbone associées à l'électricité consommée pour l'usage de ses services cloud. «Vous pouvez suivre vos émissions brutes dans le cloud au fil du temps, par projet, par produit et par région, ce qui permet aux équipes informatiques et aux développeurs de disposer de paramètres qui les aident à réduire leur empreinte carbone», explique Google dans son annonce.
Carbon Footprint propose en outre une première intégration pour associer aux données d'émissions carbone sur Google Cloud celles fournies par la solution de Salesforce ayant les mêmes objectifs (Sustainability Cloud). A noter que Microsoft propose aussi ce type d’outils depuis cet été, avec l’offre Cloud for Sustainability, qui permet notamment aux entreprises «d’accéder à des données en temps réel, de faciliter la création de rapports, de fournir une comptabilité carbone précise et de mesurer plus efficacement la performance des actions entreprises afin de réduire leur empreinte environnementale», dixit Microsoft.
Anticiper les risques climatiques
Toujours à l'occasion de son événement Next’21, Google a dévoilé la preview d’une autre solution à visées environnementales. Employée depuis une décennie par des scientifiques et développeurs, la plateforme d'analyse géospatiale Google Earth Engine est désormais proposée également aux entreprises via le cloud de la firme. Combiné aux capacités de la solution de data warehouse BigQuery ou de la plateforme Cloud AI, Earth Engine fournit l’opportunité de suivre, surveiller et prévoir les changements à la surface de la Terre dus à des événements météorologiques extrêmes ou à des activités d'origine humaine, explique Google.
Earth Engine peut ainsi aider les entreprises à économiser sur les coûts opérationnels et à mieux gérer les risques environnementaux. Des objectifs également mis en avant par IBM, qui vient de lever le voile sur son Environmental Intelligence Suite. Cette offre tirant parti de l’IA regroupe au sein d’une seule plateforme des données météorologiques, climatiques et opérationnelles. A l’instar de l’outil Carbon Footprint de Google et des solutions comparables de Salesforce et Microsoft, la nouvelle suite logicielle de Big Blue intègre aussi des capacités de comptabilisation des émissions de carbone. Via des API, des tableaux de bord, des cartes et des alertes, l’Environmental Intelligence Suite promet aux entreprises d’assurer la continuité des opérations en planifiant les événements météorologiques violents et en y réagissant via des technologies d’analyse avancée. Comme exemples parmi d’autres, IBM cite une utilisation par des commerces de détail, afin notamment de prendre en compte les risques environnementaux pour choisir les lieux de futurs entrepôts. L’offre pourrait également s’avérer utile aux fournisseurs d'électricité, afin de savoir où couper la végétation autour des lignes électriques ou de déterminer quels actifs critiques pourraient bientôt être exposés aux incendies de forêt.