Erratum - Directeur de la recherche IA chez Apple, Samy Bengio enseignera à l’EPFL
Chercheur réputé en intelligence artificielle actuellement chez Apple, Samy Bengio enseignera à la faculté informatique (IC) de l’EPFL. Il a travaillé 14 ans chez Google Brain, qu’il quitte après le licenciement controversé d’une chercheuse en éthique.
ERRATUM du 09.12.2024 - Une malencontreuse erreur s’est glissée dans notre news du 06.12.2024 sur la nomination de Samy Bengio comme professeur à l’EPFL. Ce n’est pas Samy Bengio, mais son frère Yoshua Bengio qui a remporté le prix Turing en 2018 et co-signé la lettre demandant d’interrompre les développements en IA en 2023. Le contenu ci-dessous a été corrigé.
L’EPFL a nommé six nouveaux professeurs. Parmi eux, figure Samy Bengio, actuellement directeur de recherche en IA et machine learning chez Apple. C’est aussi à lui que l’on doit le co-développement de Torch, ancêtre de PyTorch, l'un des frameworks de machine learning les plus populaires.
Avant de rejoindre Apple, le chercheur a travaillé chez Google de 2007 à 2021, où il participe à la création de l’entité de recherche Google Brain. Il claque la porte de la société après le licenciement controversé de Timnit Gebru, dont il est le supérieur, et qui se charge de recherches en éthique de l’IA. Précédemment, le canadien a dirigé les recherches en machine Learning à l’IDIAP à Martigny de 1999 à 2007.
Selon ses articles de recherche publiés récemment, les intérêts actuels de Samy Bengio portent sur les capacités et limites des grands modèles de langage à raisonner et à généraliser des connaissances au-delà de leurs données d’apprentissage.
Yoshua Bengio
Frère de Samy, Yoshua Bengio est lui aussi un chercheur en IA réputé. Il a notamment remporté le Prix Turing 2018 avec Geoffrey Hinton et Yann LeCun. Au printemps 2023, il fait partie des signataires d’une lettre ouverte appelant à geler la publication de LLM pendant au moins six mois en raison des «risques profonds pour la société et l'humanité» de systèmes dotés d'une intelligence capable de rivaliser avec celle des humains. La lettre est accueillie froidement par la communauté d’éthique de l’IA qui lui reproche de brandir le spectre d’une super-intelligence au lieu de lutter contre les dangers concrets et actuels posés par ces systèmes, et de participer indirectement à la fascination à l’égard de l’IA.