Bard peut vérifier ses déclarations sur Google (update)
Google dévoile des nouveautés pour son assistant intelligent Bard. Avec entre autres un système de reconnaissance automatique de réponse potentiellement incorrecte.
Mise à jour du 21 septembre 2023: Google a lancé une série de nouveautés pour son modèle de langage Bard. Les nouveautés promettent de le rendre Bard «encore plus performant et créatif», précise la firme.
Bard peut désormais se connecter directement à d'autres services Google, dont Gmail, Docs ou Drive, Maps, YouTube, Google Flights et Google Hotels, afin de compléter les réponses du chatbot. Google cite la planification de voyages comme un cas d'application possible. Bard peut ainsi récupérer les rendez-vous de Gmail de plusieurs compagnons de voyage, discuter des informations sur les vols et les hôtels en temps réel, afficher les directions vers l’aéroport sur Maps ou fournir des vidéos YouTube sur les activités touristiques.
Pour permettre cette interopérabilité, les «Bard Extensions» doivent être installées dans Google Workspace. Une attention particulière a été accordée à la protection des données, selon la firme. Ainsi, les données de Gmail, Docs et autres auxquelles les extensions ont accès ne sont pas transmises par Bard à des fins publicitaires ou pour entraîner le modèle d'IA.
Bard apprend à «googler»
En outre, Bard peut désormais vérifier lui-même ses propres réponses. Un bouton permet d'activer un mode de vérification. L’agent conversationnel vérifie alors ses propres déclarations via une recherche Google. Si le bot est convaincu de la justesse d'une affirmation, celle-ci est affichée en vert. Les passages pour lesquels Bard a également découvert des informations sur Internet qui pourraient contredire certaines affirmations sont colorés en orange. Cette fonctionnalité ne sera disponible qu'en anglais dans un premier temps
News originale du 13 juillet 2023: Google lance son chatbot Bard en Suisse
Google met à jour son chatbot Bard et annonce sa disponibilité en Suisse et dans plus de 200 pays. L’assistant intelligent communique dans une quarantaine de langues, dont le français, l’allemand et l’italien.
Ecouter et partager les réponses générées
Basé sur un grand modèle de langage, Bard est la réponse de Google à ChatGPT d’OpenAI. La nouvelle version y ajoute cependant plusieurs fonctionnalités. Ainsi, il est possible de personnaliser le style des réponses générées par Bard, de les écouter plutôt que de les lire, mais aussi de les épingler et de les renommer pour une consultation ultérieure, ou encore de les partager avec son réseau.
Google intègre par ailleurs son outil «Lens» à Bard, permettant ainsi de télécharger des images dans le chatbot pour obtenir des informations à leur sujet ou produire un texte d’accompagnement - une fonction pour l’heure uniquement disponible en anglais. Côté programmation, Google Bard permet permet d’exporter le code Python généré vers l’environnement de développement Replit.
Protection des données, c’est compliqué
Quand on sait l’appétit de Google pour les données personnelles et combien de grands volumes de contenus sont nécessaires à l’entraînement des IA génératives, la question de la protection des données de Bard est forcément compliquée. Si Google lance son chatbot en Europe, on peut supposer que la firme s’est assurée d’être en conformité avec les réglementations de l’UE, du Royaume-uni… et de la Suisse.
Reste que Bard collecte des données. Par défaut, le chatbot enregistre les conversations et métadonnées (position, adresse IP, adresse du compte Google) et les conserve durant 18 mois. Il est possible de réduire cette durée et d’empêcher l’enregistrement de l’activité dans les paramètres du chatbot ou du compte Google. Toutefois, en cas de désactivation, les conversations sont tout de même conservées pendant 72 heures maximum.
Les conversations sont également transmises à des réviseurs humains - là aussi même en cas de désactivation - «pour contribuer à la qualité et à l’amélioration des produits». Les conversations étant dissociées du compte Google de l’utilisateur, les réviseurs ne peuvent pas savoir de qui elles proviennent. Ils peuvent en revanche accéder au contenu de ces conversations et aux éventuelles informations confidentielles quelles renferment. Si bien que Google recommande «de ne pas inclure d’informations permettant d’identifier d’autres personnes ou vous-même dans vos conversations avec Bard».