L'imprimeur des passeports suisses et Swisscom veulent créer des preuves numériques infalsifiables
Swisscom et Orell Füssli, l'imprimeur des billets de banque et passeports suisses, ont noué un partenariat pour développer des solutions de certificats numériques juridiquement valables exploitant entre autres la blockchain, notamment à des fins de vérification dans les processus commerciaux.
Swisscom annonce une collaboration avec Orell Füssli, l'imprimeur des billets de banque et passeports suisses, en vue de mettre au point un système de preuves numériques juridiquement valables. Le projet des partenaires consiste à lancer, dans les douze prochains mois, les premières applications exploitant leurs certificats numériques fiables, infalsifiables et intelligents, à des fins de vérification dans les processus commerciaux. Les solutions s'adressent aussi bien aux particuliers qu'aux entreprises et services administratifs.
Les preuves numériques en question permettront par exemple le contrôle de l’âge, des informations fournies dans les dossiers de candidature des personnes postulant pour un job. Il sera en outre possible de valider des déclarations numériques de consentement.
La blockchain mise à profit
Le développement de ce système de preuves numériques fera appel à l'expertise IT de Swisscom, notamment en matière de signatures numériques juridiquement valables et de scellés électroniques basés sur la blockchain, précise le communiqué du géant bleu. Outre son expérience de plusieurs décennies dans le domaine des solutions de sécurité pour l’Etat et les citoyens (impression des billets de banque, fabrication de documents d’identité), Orell Füssli impliquera dans ce partenariat sa filiale Procivis (start-up dont Orell Füssli a pris la majorité des parts en septembre dernier). Exploitant déjà la technologie blockchain proposée par Swisscom, Procivis est spécialisé dans les solutions d’identité sur smartphone pour les prestations administratives, garantissant un stockage décentralisé des données.
«Avec Swisscom, nous entendons développer un système qui simplifie l’interaction entre les personnes et les organisations. Les utilisateurs sont au premier plan, et doivent pouvoir conserver la maîtrise de leurs données et de l’utilisation de ces dernières», a déclaré Daniel Link, CEO du groupe Orell Füssli.