LVMH, Prada et Richemont lancent Aura, leur blockchain pour l’industrie du luxe

Les projets de blockchain au service de la traçabilité des produits de luxe se sont multipliés ces dernières années. Le groupe français LVMH, par exemple, a dévoilé voici deux ans son intention de créer une solution tournant sur Azure, la plateforme Aura, gérée sous la forme d’un consortium. Déployer ce type de technologie et y rallier des entreprises partenaires ne se réalisent manifestement pas d’un claquement de doigt, puisque le lancement officiel de l’Aura Blockchain Consortium vient seulement d'être annoncé. LVMH (avec la marque Louis Vuitton), l'italien Prada mais également le suisse Richemont (avec Cartier) sont de la partie. Une coopération internationale sans précédent dans l'industrie du luxe, selon les membres du consortium.

Collaboration avec Microsoft et ConsenSys

Mise au point avec la collaboration de Microsoft et de la start-up ConsenSys, spécialisée dans les services et solutions faisant appel à Ethereum, la plateforme Aura est ouverte à l’ensemble de l'industrie du luxe. Elle se présente comme une solution numérique sécurisée en mesure de prouver l'authenticité d’un produit, tout en apportant la garantie d'un approvisionnement responsable et durable. Cette blockchain permet aux consommateurs d'accéder à l'historique des produits et aux preuves d'authenticité des produits de luxe, de sa conception à sa vente, jusqu'aux marchés d'occasion.

«La blockchain est une technologie clé pour améliorer le service client, la relation avec les partenaires et la traçabilité. L'industrie du luxe crée des pièces intemporelles et doit s'assurer que ces normes rigoureuses perdureront et resteront entre des mains dignes de confiance», explique Cyrille Vigneron, Président et CEO de Cartier International.

Projets concurrents

La plateforme Aura entre en concurrence avec d’autres projets du même acabit. Dont le consortium blockchain Arianee, également au service de la traçabilité, réunissant notamment les marques suisses Audemars Piguet et Breitling, mais aussi deux maisons du groupe Richemont, Roger Dubuis et Vacheron Constantin (groupe Richemont).

Spin-off de l’EPFZ et de l’assureur Helvetia, Adresta mise aussi sur la blockchain pour numériser le cycle de vie des montres de luxe. La jeune pousse a récemment lancé application de coffre-fort numérique pour Android et iOS. «L'application donne à une montre une empreinte digitale numérique qui, en cas de vente, peut non seulement prouver son état et son historique complet, mais aussi être remise au nouveau propriétaire», explique dans un communiqué Nicolas Borgeaud, cofondateur et COO d'Adresta.