Microsoft vise une empreinte carbone négative d’ici 2030
Pour contrer le réchauffement climatique, Microsoft veut retirer plus de CO2 que l’entreprise n’en émet d’ici la prochaine décennie.
Après Amazon en septembre dernier, c’est au tour de Microsoft d'afficher ses ambition en matière de lutte contre le réchauffement climatique, mais à plus grande échelle. Le président Brad Smith, la directrice financière Amy Hood et le directeur général Satya Nadella s’engagent à réduire de moitié les émissions de dioxyde de carbone (CO2) de la firme afin que son empreinte carbone soit négative d’ici 2030. Une empreinte carbone négative signifie qu’une compagnie retire plus de CO2 qu’elle n’en émet dans l’atmosphère.
C'est un objectif plus ambitieux que les accords de Paris et l’initiative d’Amazon, qui ne prévoient «que» la neutralité carbone d’ici 2050 et 2040 respectivement, c’est-à-dire une compensation des émissions en échange de paiements. Mais une fois avoir réussi à atteindre une empreinte carbone négative, Microsoft veut aller encore plus loin en compensant l’intégralité du carbone émis depuis la création de l’entreprise en 1975, et ce d'ici 2050.
Les principales sources d’émission de CO2
Parmi les 16 millions de tonnes de carbone qui seront émis par Microsoft cette année, 100’000 sont le résultat d’émissions directes qui proviennent de la combustion d’énergie fossile, comme lorsque des véhicules transportent les produits d’une entreprise. Quatre millions de tonnes proviennent d’émissions indirectes, dues à la production d’électricité et de chaleur, par exemple lors de la fabrication d’un produit. Enfin, 12 millions de tonnes de carbones sont le fait d’émissions indirectes provenant de toutes les autres activités: voyages d’affaires, déplacement des salariés entre le domicile et le lieu de travail ou encore l’électricité consommée par les produits vendus aux usagers.
Les mesures de compensation
Pour mener son projet à bien, Microsoft compte notamment approvisionner ses centres de données, bâtiments et campus uniquement à l’énergie renouvelable à l’horizon 2025. L’entreprise souhaite également reboiser des forêts, enterrer le carbone dans le sol ou le filtrer directement dans l’atmosphère. La taxe carbone interne qui punit les divisions les plus polluantes du géant de Redmond augmentera et sera appliquée à l’ensemble de l’entreprise. Enfin, un fonds d'innovation climatique de 1 milliard de dollars sera créé pour développer des technologies de réduction des émissions de carbone.