Avec l’intelligence artificielle, fini les bagages perdus à l’aéroport

Entrant en vigueur ce mois de juin, la résolution IATA 753 stipule que les compagnies aériennes doivent être en mesure d’assurer le suivi des bagages de bout en bout, du check-in aux tapis d'arrivée. Dans un rapport récent, SITA, la Société internationale de télécommunication aéronautique basée à Genève, avance que d’ici la fin de l’année, la majorité des compagnies auront déployé de nouveaux équipements de suivi et collecteront davantage de données à partir des systèmes de manutention des bagages existants. S’ils ne l’ont pas déjà fait, les aéroports auront d’ici là déployé de nouvelles capacités de suivi, par exemple basées sur des étiquettes RFID.

SITA voit surtout dans ces nouvelles capacités logistiques la première étape d’une transformation qui permettra de déployer des systèmes de tracking de bagages dopés aux outils d’intelligence artificielle. Par exemple, une entreprise de manutention des bagages pourrait automatiser certains processus clés et réduire considérablement les erreurs commises lors de la numérisation des bagages à l'enregistrement. Le rapport relaye d’autres perspectives de l’usage de l’IA dans ce domaine, aussi bien au niveau des aéroports que des compagnies aériennes. Les aéroports auront ainsi la possibilité de comprendre quels sont les trajets de bagages qui causent le plus de tensions sur leurs systèmes. Il devrait en outre être possible d'obtenir des informations sur les mouvements de bagages pour permettre aux compagnies aériennes de les livrer de manière plus efficace et plus efficiente.

Ilya Gutlin, President Air Travel Solutions chez SITA, soulève les challenges de la transformation à venir des processus de gestion des bagages: «Pas tout le monde aura des spécialistes des données à l'interne. Dans la plupart des cas, les compagnies aériennes et les aéroports ne développeront pas leur propre IA. Beaucoup choisiront de travailler avec des partenaires de l'industrie possédant les compétences et les ressources nécessaires. Les compagnies aériennes et les aéroports devront alimenter les systèmes d'IA avec leurs données internes et adapter en conséquence les personnes, les processus et les systèmes.»