Kaspersky prévoit d’ouvrir un datacenter en Suisse
Kaspersky Lab prévoit d’ouvrir un datacenter en Suisse, selon Reuters. Un projet qui s’inscrit dans une «initiative de transparence» de la firme de cybersécurité russe, soucieuse de la confiance de ses utilisateurs face aux accusations d’espionnage de la part des USA.
Kaspersky Lab planifie d’ouvrir un datacenter en Suisse, selon Reuters, qui a pu consulter des documents internes décrivant le projet. Contacté par ICTjournal, un porte-parole de la firme de cybersécurité russe confirme qu’un nouveau datacenter sera ouvert cette année en Europe, sans pour autant spécifier que ce sera en Suisse. Il va s’agir du premier des trois «centres de transparence» que prévoit de mettre en place Kaspersky Lab à l’échelle mondiale, dans la cadre de sa Global Transparency Initiative. Deux autres centres verront le jour en Asie et aux Etats-Unis d’ici 2020.
Selon les documents consultés par Reuters, Kaspersky Lab a baptisé l’un des ses futurs centres de données le «Swiss Transparency Centre». Ce dernier collectera et analysera les fichiers identifiés comme suspects sur les ordinateurs des dizaines de millions de clients de Kaspersky aux Etats-Unis et dans l'Union européenne. Les données des autres clients continueront à transiter vers le centre de données de Moscou. La firme de cybersécurité va également déménager en Suisse le département qui développe son logiciel anti-virus, indiquent les documents. Lesquels précisent aussi qu’en déplaçant les opérations en Suisse, Kaspersky entend répondre aux préoccupations concernant les lois qui permettent aux services de renseignement russes de surveiller les transmissions de données à l'intérieur de la Russie.
Une réponse aux soupçons d’espionnage
Aux dires d’une source anonyme proche du dossier relayés par Reuters, les récentes accusations d’espionnage à l’encontre de Kaspersksy ont motivé la création du centre de données suisse. Rappelons que l’éditeur d’anti-virus est soupçonné par les Etats-Unis, notamment, d’espionner les clients de ses logiciels pour le compte des renseignements russes. En réaction, Kaspersksy a annoncé en octobre dernier sa Global Transparency Initiative et l’ouverture future de trois centres de transparence. Le CEO Eugene Kaspersky avait alors souligné: «Nous sommes totalement ouverts et nous n’avons rien à cacher. Et je crois qu’avec ces actions, nous serons capables de surmonter la méfiance et de soutenir notre engagement à protéger les personnes dans n’importe quel pays du monde.»