Vote électronique: La Poste propose sa solution à la moitié des votants
La Poste annonce la certification de sa solution d’e-voting pour 50% de l’électorat et continue le développement afin d’atteindre 100% de l’électorat en 2018.
Le géant jaune a récemment obtenu la certification pour une utilisation de sa solution de vote électronique allant jusqu’à 50% de l’électorat suisse. Chaque canton utilisant cette solution pourra donc la proposer à la moitié de ses électeurs à l’heure d’aller aux urnes. «La condition requise pour l’utilisation effective du système de vote électronique, outre la certification, est une autorisation générale du Conseil fédéral pour chaque canton. Cette autorisation générale est toujours octroyée pour une durée limitée», précise La Poste dans son communiqué.
Un duel serré
Pour rappel, deux acteurs majeurs se disputent le marché du vote électronique. La solution proposée par le Canton de Genève, CHVote, qui est en ligne depuis 2003, a été adoptée par les cantons d’Argovie, Berne, Lucerne et Saint-Gall. La plateforme de vote électronique proposée par La Poste est quant à elle déjà utilisée dans les cantons de Neuchâtel, Fribourg et plus récemment, dans le canton de Thurgovie.
Le géant jaune a réussi à convaincre le canton de Bâle-Ville à joindre son camp alors qu’il utilisait le portail genevois depuis 2009. Décidés à gagner cette «bataille», les autorités genevoises dévoilaient quant à elles le code source de leur solution d'e-voting en décembre 2016, démarche qui avait pour but d’améliorer la transparence du vote électronique, mais aussi d'encourager les communautés d’informaticiens à contribuer à l'amélioration du code existant.
Contactée par nos soins, Caroline Widmer, chargée de communication à l'Etat de Genève, ne voit pas cette nouvelle étape franchie par La Poste comme une potentielle menace pour CHVote: «Le canton de Genève a fait le choix de ne pas passer par l'étape intermédiaire de 50% pour aller directement à l'étape finale de 100%. Cela représente des coûts supplémentaires qui sont apparus comme inefficaces». En outre, Caroline Widmer ajoute que les deux solutions proposées sont très différentes et met l'accent sur la volonté de transparence qui caractérise la démarche des autorités genevoises.