Twitter s’envole
Le site de microblogging a réussi son examen d’entrée à la bourse, hier soir, puisque sa valeur a bondi de 72,7% par rapport au prix de départ, fixé à 26 dollars. Ainsi, chaque utilisateur vaut désormais 7.85 dollars.
Moment de suspense, hier, à la bourse de New York, au moment où Twitter a fait son entrée. Tout le monde avait en tête le fiasco de l’entrée en bourse de Facebook, en mai 2012, accompagné de problèmes technique et d’une mauvaise préparation. Le titre avait d’abord chuté, et ce n’est que tout récemment qu’il a retrouvé sa valeur initiale.
Rien de tel pour Twitter, qui, quelques minutes après son entrée en bourse, voyait son titre s’envoler à 90%, pour finir sa première journée à 72,7%, soit 44.90 dollars. L’opération a donc d’ores et déjà permis de lever 1,82 milliard de dollars (un chiffre comparable à celui de Google lors de son entrée en bourse en 2004), alors que le site de micro-blogging avait annoncé vouloir d’abord lever un, puis deux milliards grâce à son entrée en bourse. S’il décide de faire jouer son option de surallocation de 10,5 millions d’actions supplémentaires, cet objectif devrait être atteint. En attendant, les 231,7 millions d’utilisateurs du site valent chacun 7.85 dollars, un argument que Twitter pourrait mettre en avant pour convaincre les annonceurs. A titre de comparaison, Facebook a levé 16 milliards lors de son entrée en bourse, record inégalé à ce jour.
Twitter vaut donc désormais quelque 24,9 milliards de dollars.
Twitter rit, la SEC s'inquiète
Les patrons de Twitter se sont félicités de cette entrée en fanfare. «just setting up our $twtr», a ainsi écrit Jack Dorsey, l’un de ses fondateurs, pastichant le tout premier tweet de l’histoire «just setting up my twtr», de mars 2006. L’homme est désormais à la tête de 679 millions de dollars et 23,4 millions des 70 millions d’actions mises en vente.
Toutefois, les analystes craignent que le titre ne soit victime de spéculation. En effet, Twitter n’a jamais publié de comptes équilibrés. Le CEO de Twitter, Dick Costolo, a tenté de rassuré, sur CNBC en affirmant que l'important était «l'activité à très, très long terme que nous essayons de construire».
La présidente de l'autorité boursière américaine (SEC), Mary Jo White, a mis en garde les investisseurs contre «des valeurs technologiques à la rentabilité incertaine, qui seraient leurrés par le nombre très important d'utilisateurs.»
Kommentare
« Plus