IBM explique sa stratégie social business
Sur Connect 2013, qui prend la suite de Lotusphere, IBM a exposé le périmètre de la plateforme « for Social Business » qu'il finalise. Celle-ci reprend les logiciels de collaboration Connections, Notes Domino et Sametime, s'enrichit de fonctions analytiques pour les médias sociaux et s'étend jusqu'à Smarter Workforce, l'offre de gestion des ressources humaines rachetée avec Kenexa.
IBM fête cette année les vingt ans de Lotusphere, rendez-vous annuel consacré à ses logiciels de communication. Notes et le serveur Domino (pour la messagerie et travail en groupe) en furent longtemps la tête de proue, avant d'être rejoint par des outils de collaboration plus orientés vers les médias sociaux, comme Connections. Chaque hiver, fin janvier, les utilisateurs de ces solutions convergent vers Orlando (Floride) pour en creuser les aspects fonctionnels et techniques et glaner des détails sur leurs évolutions. Depuis deux ans, IBM a donné à son événement Lotus un axe «réseau social», lui ajoutant même l'an dernier une deuxième conférence baptisée Connect. Et cette année, c'est Connect qui tient la barre, le nom de Lotusphere lui ayant cédé le pas.
Ce n'est pas une surprise. Big Blue avait averti en octobre, en annonçant l'arrivée d'une bêta publique de Notes Domino 9.0 Social Edition, qu'il ne conserverait pas pour ce produit la marque Lotus, mais uniquement celle d'IBM. Pour cette gamme phare, il s'agit de la première version majeure depuis cinq ans. Elle insère maintenant le flux d'activité des réseaux sociaux dans un onglet du client de messagerie. Mais ce n'est pas sur elle que s'est ouvert la plénière d'ouverture à Orlando. Alistair Rennie, general manager de l'activité Social Business, a d'abord braqué les projecteurs sur Connections. Un important focus a ensuite été fait sur l'offre de gestion des ressources humaines issue du rachat de Kenexa, qui devient maintenant Smarter Workforce. L'acquisition, annoncée en août 2012, est effective depuis décembre. Sur Connect 2013, IBM a également zoomé sur des fonctions qu'il utilise déjà pour son portefeuille Smarter Commerce qui fait grand usage des médias sociaux dans les domaines du marketing et du commerce électronique. Au final, Big Blue se constitue ainsi une plateforme complète orientée sur la collaboration et les médias sociaux qu'il baptise Platform for Social Business. Celle-ci se compose de l'offre Smarter Workforce, d'IBM Customer Experience Suite et de plusieurs autres suites : Social Networking (Connections, Notes Domino Social Edition et Sametime), Social Analytics, Social Content (IBM Enterprise Content Management) et Social Integration (WebSphere Portal et IBM Web Content Manager).
Gérer l'image de l'entreprise, identifier les leaders
Pour racheter Kenexa, société de 2 900 personnes dirigée par Rudy Karsan qui l'a co-créée en 1987, IBM avait mis 1,3 milliard sur la table. Il a ainsi récupéré, comme l'ont fait SAP et Oracle avant lui, des logiciels de RH accessibles en mode SaaS, combinés ici à des contenus et à des services. Cette offre constitue désormais le fondement du portefeuille Smarter Workforce, auquel s'ajoute un ensemble d'outils regroupés par IBM sous le nom d'Employee Experience Suite (création de contenus web, personnalisation d'interfaces mobiles, web analytics...).
Le catalogue de Kenexa apporte des solutions de recrutement, d'évaluation des candidats et de suivi des collaborateurs : accueil (onboarding), formation, gestion des performances et du salaire, enquêtes auprès des employés, identification des capacités individuelles de leadership... Kenexa apporte aussi des applications pour gérer l'image de l'entreprise, tant vis-à-vis des recrues potentielles que des clients. Il apporte également à Smarter Workforce des outils permettant de tisser des relations sur les réseaux sociaux pour détecter et attirer les profils recherchés.
Des scénarios gérés par le supercalculateur Watson
L'ensemble des solutions présentées sur Connect font ou feront largement appel aux fonctions d'analyse d'IBM, en particulier à l'analyse prédictive. Elles aideront par exemple une entreprise à prévoir quelles compétences elle va devoir recruter. «Le fil conducteur de notre portfolio, ce sont les smarter analytics», a confirmé Mike Rhodin, vice-président senior de la division Software Solutions d'IBM, qui chapeaute aussi les applications gérées par le supercalculateur Watson, capable de répondre à des questions en langage naturel. «L'analytique est le nouveau langage du business», a-t-il affirmé en rappelant qu'IBM venait d'ouvrir un centre consacré aux applications d'analyses avancées faisant intervenir des partenaires publics et privés (dans l'Ohio). Celui-ci permettra de créer de nouveaux marchés pour commercialiser la technologie offerte par Watson, notamment dans les domaines exploitant les big data générées par les réseaux sociaux.
Les services du supercomputer sont déjà opérationnels auprès de clients depuis deux ans, avec des scénarios élaborés dans le secteur de la santé. Mike Rhodin a évoqué un autre scénario dans le Smarter Commerce. Celui-ci permet de résoudre des problématiques pour faire des offres ciblées.
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