Les véhicules définis par logiciel s'imposeront mais sous conditions
Selon une étude d’IBM, la domination des véhicules définis par logiciel transformera radicalement l’industrie automobile d’ici 2035. Mais plusieurs défis freinent cette transition.
Une étude d'IBM prévoit une transformation majeure de l'industrie automobile: d'ici 2035, les véhicules définis par logiciel devraient dominer le secteur.
Menée par l'IBM Institute for Business Value auprès de plus de 1’200 cadres de l'industrie automobile mondiale, l'enquête de Big Blue indique qu'actuellement, les constructeurs automobiles consacrent 21% de leurs investissements R&D aux logiciels et aux technologies numériques. Ce chiffre devrait passer à 58% d'ici 2035, dans un contexte où les véhicules reposeront toujours davantage sur des fonctionnalités qui évolueront via des mises à jour logicielles régulières. Les véhicules définis par logiciel (SDV) permettront ainsi aux conducteurs d'accéder à des services et à des expériences personnalisés tout au long du cycle de vie de la voiture. Ces mises à jour fréquentes devraient le plus souvent être basées sur un abonnement.
Une perspective semée d'embûches
Cependant, la transition vers le SDV ne va pas sans poser de problèmes. Les dirigeants interrogés estiment en effet que l'architecture traditionnelle des véhicules, construite autour de nombreuses unités de contrôle électronique distinctes, n'est pas adaptée à l'ère numérique. Pour faire des voitures de véritables produits numériques, les constructeurs automobiles doivent repenser en profondeur leurs architectures électriques et logicielles. Ce passage d'une culture mécanique à une approche axée sur les données est, selon IBM, l'un des plus grands défis auxquels l'industrie automobile est confrontée.
Un autre obstacle majeur concerne les compétences: 69 % des dirigeants admettent ne pas avoir les ressources nécessaires pour développer les logiciels requis pour le SDV.
L'intelligence artificielle générative apparaît comme une solution potentielle pour combler cette lacune. L'étude révèle en effet que plus de la moitié des dirigeants pensent que l'IA accélérera le développement, le test et la validation des logiciels.