Enquête

Les Suisses se voient mal avoir un compte bancaire chez Facebook ou Google

Les Suisses ne sont en majorité pas prêts à ouvrir un compte bancaire ou souscrire à une assurance auprès des géants de la tech, selon une enquête menée pour le compte de moneyland.ch.

(Source: Unsplash)
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Banques et assureurs helvétiques doivent-ils trembler à l’idée de voir les GAFAM venir les cannibaliser? Rien n’est moins sûr, selon les résultats d’un sondage mené par l’institut Ipsos pour moneyland.ch. Les résultats montrent que, s’ils venaient à sortir en Suisse des offres bancaires et d’assurances, les géants de la tech ne porteraient pas un coup fatal aux acteurs établis. Loin de là.

Effectuée auprès de 1500 personnes en Suisse alémanique et romande, l’enquête montre que «la grande majorité des personnes interrogées ne peut pas ou plutôt mal envisager d’ouvrir un compte bancaire ou d’acheter une assurance auprès de Google, Amazon, Facebook, Apple & Co.», dixit Benjamin Manz, directeur de moneyland.ch.

Moins de défiance pour Google que pour Facebook

Google est le membre des GAFAM qui suscite le moins de défiance. Néanmoins, plus de la moitié des Suisses ne se voit pas du tout souscrire un compte bancaire auprès de Google. Et ils ne sont que 2% à pouvoir très bien considérer la chose. Facebook fait l’objet d’un grand scepticisme, bien plus qu’Amazon, Google et Microsoft. En effet, deux tiers des sondés ne souhaiterait pour rien au monde faire appel à des services bancaires proposés par Facebook. Il n’y a là rien de bien surprenant au regard des récents scandales concernant le réseau social de Mark Zuckerberg. Du côté des néo banques, là aussi l'établissement suisse banque Cler fait mieux que sa concurrente internationale, la licorne Revolut, qui a obtenu il y a peu une licence bancaire européenne.

Même s’il devenait possible de confier leur argent à une firme US réputée pour son innovation, les Suisses continueraient donc en grande majorité à privilégier les banques helvétiques. A noter que les résultats divergent passablement en fonction des catégories d’âge: les plus jeunes se montrent nettement plus ouverts envers les GAFAM que les personnes plus âgées lorsqu’il s’agit d’envisager ces firmes comme alternative aux banques et aux assurances.

De l’avis du directeur de moneyland.ch, même si les résultats de ce sondage vont en leur faveur, les banques et assurances helvétiques n’auraientt pas intérêt à se reposer sur leurs lauriers: «Certaines start-up fintech vont à l’avenir se développer comme des concurrentes sérieuses aux banques et aux assurances.»

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