Rares sont les entreprises suisses à ne pas s’intéresser à la blockchain
Faites-vous partie des 7%? C’est le très faible taux d’entreprises suisses qui ne s’intéressent pas (encore) à la blockchain selon une étude d'IBM.
Pour la deuxième édition de son étude sur l’adoption de la blockchain par les entreprises suisses, IBM s’interroge: progression ou recul? «La réponse est évidente lorsqu’on compare au reste du monde, répond Urs Karrer, responsable de l’activité Digital Consulting qui a mené cette étude. 93% des entreprises suisses s’intéressent à la blockchain, elles ne sont que 33% à l’échelle mondiale selon des données du deuxième trimestre 2017. La Suisse est clairement en avance et continue sur sa lancée.» Dans la même étude l’année dernière, deux tiers des sondés helvétiques avaient déjà répondu s’intéresser à la blockchain (voir infographie ci-dessous). Et si les 70 entreprises interrogées fin 2017 par Big Blue pour ce sondage «ne sont pas statistiquement représentatives de l’économie de tout le pays, la tendance qu’elles dessinent est incontestable», selon Urs Karrer.
Clairement dépassés par la distribution et les transports au classement des secteurs les plus avancés sur le sujet l'année dernière, les services financiers sont désormais ceux qui se sont saisis le plus concrètement de la blockchain (travail sur des cas concrets et preuves de concepts). Ils restent toutefois seconds sur les utilisations déjà opérationnelles. «Cela peut sembler paradoxal mais il y a deux raisons à cela, décrypte le docteur Karrer: d’une part dans la finance le sujet blockchain s’entrechoque avec le sujet cryptomonnaie, ce qui complexifie la situation. D’autre part la finance est un secteur très régulé et les acteurs craignent les éventuelles décisions du régulateur.»
Une incertitude autour de la réglementation qui inquiète au-delà du secteur financier puisque ce frein à l’adoption de la blockchain est le deuxième le plus cité par les sondés (21%), un taux en augmentation par rapport à l’année dernière (18%). Il est devancé par l’absence d’une vision claire de la proposition de valeur (24%) et suivi par le manque de compétences et de connaissances sur le sujet (17%).