Le Crédit Agricole veut simplifier la vie des frontaliers via la blockchain Ripple
Le Crédit Agricole des Savoie se met à la blockchain. La caisse va tester pendant six mois le service de transferts d'argent de Ripple. Objectif: réduire le temps et les coûts de virement du salaire de ceux qui vivent en France et travaillent en Suisse.
Aujourd’hui, pour les frontaliers, le transfert d’un salaire perçu en francs suisses vers un compte français prend trois jours. Pour réduire ce temps à quelques minutes seulement, le Crédit Agricole Payment Services (CAPS) et le Crédit Agricole des Savoie (CADS) testent l’utilisation de xCurrent, solution logicielle basée sur la technologie Blockchain développée par l’entreprise Ripple.
Le protocole open source mis au point par la société californienne «permet une architecture serveur pair à pair pour faciliter la circulation de valeur entre les institutions financières. Les entreprises de services financiers peuvent effectuer des paiements directement les unes aux autres, que ce soit à travers différents réseaux, frontières géographiques ou devises», expliquait le Consultative Group to Assist the Poor dans une étude publiée en 2015.
Transparence du taux de change
Pour les clients du Crédit Agricole vivant en France et travaillant en Suisse, le service offrira une plus grande transparence sur le taux de change appliqué à l'opération tout en réduisant les coûts structurels affirme la banque dans son communiqué.
«Il n’est pas du tout question de cryptomonnaies, on travaille vraiment sur la blockchain», a souligné un porte-parole de la caisse savoyarde interrogé par Numerama. En effet, en parallèle de ce réseau de paiement concurrent au système de virements interbancaires Swift, Ripple est aussi une cryptomonnaie dont le cours a été multiplié par 300 sur l’année 2017.
L’expérimentation du Crédit Agricole ne passe pas par ces jetons si volatiles mais utilise la blockchain de Ripple pour faciliter et accélérer les transferts d’argent d’une compte suisse vers un compte français via une application mobile. Dans six mois, la banque française décidera de généraliser ou non cette nouvelle fonctionnalité à l’ensemble de ses caisses.