Une décennie marquée par les SMAC
La dernière décennie a été marquée par l’adoption de quatre domaines technologiques: Social, Mobile, Analytics et Cloud. Soit le Web 2.0 et les médias sociaux, les appareils et apps mobiles, l’analyse de données et le Big Data, sans oublier le cloud computing.
Social
Il y a dix ans, le Web 2.0 avait déjà commencé à conquérir le grand public, grâce à Wikipédia et les réseaux sociaux. Calqués sur le modèle popularisé par Myspace et Facebook, les réseaux sociaux d’entreprises se sont finalement avéré un succès tout relatif. Néanmoins, des fonctionnalités issues de ces plateformes sont aujourd’hui au cœur d’une nouvelle génération d’outils de collaboration intégrant des fonctionnalités de messagerie instantanée, à l’image de Slack, de Microsoft Teams et de Workplace par Facebook. Le web social tel qu’il se dessine désormais, entre médias sociaux et apps de partage de contenus visuels (Instagram ou Youtube), forme en outre un ensemble de canaux incontournables dans la stratégie marketing et de relation clients des entreprises.
Mobile
N’en déplaise à Nokia et Blackberry, les téléphones intelligents n’ont véritablement pénétré l’entreprise qu’avec les appareils Apple et Android. Avec pour corollaire de nouveaux challenges de sécurité pour les organisations se risquant à l’approche BYOD (le fameux «Bring You Own Device»). Le phénomène a aussi provoqué l’apparition de solutions de gestion des appareils et apps des collaborateurs (EDM, MDM). Mais l’avènement des smartphones et tablettes a aussi créé de nouvelles opportunités. La déclinaison sous forme d’applications mobiles de logiciels d’entreprise a permis un gain de productivité des employés en déplacement, générant de nouveaux usages professionnels en mode nomade. Autre atout issu de l’essor du mobile: l’émergence d’un nouveau canal de relation clients et de vente (l’essor du m-commerce).
Analytics
Les dix dernières années ont également connu l’essor et le prolongement des technologies visant à exploiter les données. En 2008, l’analytics se résumait à de la business intelligence (BI). En d’autres termes, à l’extraction, au traitement et à la visualisation via un dashboard des données internes et structurées. Dix ans plus tard et avec l’essor du Big Data, le domaine a évolué au point de devenir un élément stratégique pour les entreprises. Et pour cause, les algorithmes sont désormais en mesure d’analyser des mégadonnées de sources et de formats hétérogènes, à la fois interne et externe. Des outils avancés analysent aujourd’hui également des données non structurées, rendant concevable l’extraction de connaissance à partir des e-mails, des réseaux sociaux (social knowledge) et même d’images. Plus qu’une aide décisionnelle, le Big Data se profile comme un créateur d’insight en révélant l’inattendu, en permettant de faire germer de nouvelles idées par la découverte de relations et phénomènes insoupçonnés.
Cloud
Impulsé par la généralisation de l’accès à internet, le cloud a ouvert la voie à la «servicisation» des logiciels (Software-as-a-Service). En parallèle, les infrastructures sont devenues gouvernées par les logiciels (Software-defined infrastructure). En 2008, environ 5 milliards de dollars étaient dépensés au total sur le marché du cloud public. Aujourd’hui, ce chiffre est passé à quelque 150 milliards. Un engouement qui peut s’expliquer par l’attrait pour le modèle «on-demand» du cloud. Bénéficier d’un paiement à l’usage au lieu d’investir dans des infrastructures et solution sur site se traduit par un basculement des Capex vers les Opex. Le cloud permet d’une certaine manière de déléguer les tâches de maintenance et de mise à jour des softwares et des serveurs, pour lesquels les entreprises sont assurées d’utiliser les dernières versions. Sans compter les éventuelles économies promises par les fournisseurs cloud.