Des emplois IT sont menacés chez Migros

Selon des informations obtenues par la Handelszeitung, la Migros aurait l’intention de supprimer 300 postes au sein de sa coopérative centrale, qui compte aujourd’hui 2'700 collaborateurs. Cette mesure aurait pour but de faire l’économie de 120 millions de francs. La réduction d’effectifs devrait également s’opérer par des retraites anticipées et des fluctuations naturelles. Migros n’a pas souhaité fournir de commentaires concernant ces mesures s’inscrivant dans un programme de restructuration nommé «Fast Forward».

Les départements marketing et IT seraient en particulier touchés par ces mesures, fait savoir la Handelszeitung. En entretien avec la rédaction l’automne dernier, le responsable du département IT de la Fédération des coopératives Migros expliquait être dans un processus de changement constant. Comptant 630 collaborateurs, ce département venait à l’époque d’achever un projet de consolidation de datacenters et travaillait au développement d’une nouvelle solution pour la gestion des postes de travail ainsi qu’au renouvèlement du système pour les points de vente.

Depuis l’arrivée de Fabrice Zumbrunnen au poste de CEO de la Fédération des coopératives Migros en début d’année, des services informatiques auparavant gérés par les filiales ont été centralisés. Il s’agirait d'éliminer les doublons, de réduire les surcapacités et d'accroître l'efficacité. Des projets informatiques d'une valeur de plusieurs dizaines de millions de francs ont en outre été stoppés, précise encore la Handelszeitung.

En 2017, le résultat opérationnel des activités commerciales et industrielles du groupe a baissé de près de 50%. Lors de l’annonce des ces résultats, Andrea Broggini, président de l'administration, et le CEO Fabrice Zumbrunnen indiquaient pourquoi des mesures de restructuration et d’économie étaient nécessaires: «Le commerce de détail est confronté à deux défis importants: le déplacement du commerce stationnaire au commerce numérique et les achats transfrontaliers – que ce soit en ligne ou stationnaires dans les pays limitrophes. Des décisions courageuses seront aussi nécessaires à l’avenir pour adapter l’entreprise à ces évolutions.»

Dans une récente interview à la NZZ, Fabrice Zumbrunnen soulignait que la réduction de la marge était notamment une conséquence de la croissance de l'activité en ligne. Il se disait en outre insatisfait que Migros n’ait pas atteint ses objectifs financiers et ajoutait que de nombreux projets allaient être mis en route pour améliorer la rentabilité du groupe.