Le service suisse Protonmail introduit un chiffrement inédit basé sur la blockchain
La firme genevoise Proton développe un nouveau protocole de chiffrement pour encore renforcer l’envoi des messages via Protonmail. Le système de chiffrement de bout en bout fait appel à la technologie blockchain.
Proton développe une nouvelle fonctionnalité de chiffrement de bout en bout pour sécuriser encore davantage sa messagerie Protonmail. Andy Yen, le CEO et cofondateur de la firme genevoise, a déclaré au média Fortune son intention de lancer prochainement le service Key Transparency.
Sur sa page web dédiée à cette fonction, pour l’heure en version bêta, Proton explique que la nouvelle mouture de ce protocole de chiffrement fait appel à la blockchain. La méthode utilisée au sein du service Protonmail repose sur une clé privée et une clé publique. Le mail envoyé est chiffré à l’aide de la clé publique, puis déchiffré avec la clé privée du destinataire, le tout de façon automatisée. Avec la nouvelle technologie en bêta, le client (l’application web) vérifie si la clé publique téléchargée du serveur correspond à celle qui est conservée sur une blockchain privée dans le répertoire vérifiable de Key Transparency. De quoi garantir, selon le fournisseur, que le courriel envoyé à un destinataire est chiffré à l'aide de la bonne clé.
Cette fonction vise à renforcer la sécurité contre les attaques dites «de l’homme du milieu». Dans ses déclarations à Fortune, Andy Yen explique: «Peut-être que c'est la NSA qui a créé une fausse clé publique liée à vous, et que je me fais piéger pour crypter des données avec cette clé publique». La version bêta ne repose pas sur une blockchain publique. Mais une fois la preuve de concept validée, ce système de chiffrement pourrait éventuellement être déployé sur une blockchain publique comme Ethereum.