Le phishing classique aurait de l’avenir

Pourquoi les cybercriminels utilisent peu de deepfake

par René Jaun (traduction/adaptation ICTjournal)

Les technologies deepfake peuvent permettre aux cybercriminels d’obtenir des autorisations et accéder à des données. Mais un expert de Sophos estime que la panique suscitée par ces techniques est exagérée car le phishing classique fonctionne encore trop bien.

(Source: rawpixel.com/freepik.com)
(Source: rawpixel.com/freepik.com)

Les techniques IA de deepfake peuvent servir à créer des vidéos truquées et faire dire n’importe quoi à quelqu'un. En mars, par exemple, une vidéo a voulu faire croire que le président ukrainien se rendait.

Le deepfake a naturellement quoi susciter l'intérêt des cybercriminels. Le spécialiste de la cybersécurité Check Point a ainsi identifié le deepfake dans ces tendances 2022 en matière de cybersécurité.

Il ne faudrait toutefois pas céder à la panique face à d'éventuels cybercrimes exploitant le deepfake. C'est du moins l'avis de John Shier, Senior Security Adviser chez Sophos. Dans des confidences au site The Register, le spécialiste constate que les deepfake sont peu utilisés par les cybercriminels. Et d’invoquer une explication simple: les deepfake ne sont pas du tout nécessaires, car les techniques de phishing classique ou autres formes d'ingénierie sociale fonctionnent encore trop bien quand il s’agit d’obtenir des autorisations et accéder à des données.

Selon le spécialiste de Sophos, les criminels devraient toutefois utiliser toujours plus les deepfake pour les escroqueries à la romance.

 

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