Pas de méga fusion-acquisition

Le rachat d’ARM par Nvidia ne se fera pas (update)

Nvidia comptait s’emparer d’ARM pour 40 milliards de dollars. Mais ce projet est finalement enterré. Le groupe Softbank prévoit désormais de réintroduire ARM en Bourse.

(Source: Nvidia)
(Source: Nvidia)

Mise à jour du 8 février 2022: La fusion entre Nvidia et ARM devait créer un mastodonte des semi-conducteurs. Mais celui-ci ne verra jamais le jour. Nvidia et le groupe japonais Softbank, à qui appartient ARM, ont annoncé mettre un terme au processus initié. «Les parties ont convenu de mettre fin à l'accord en raison d'importants défis réglementaires empêchant la conclusion de la transaction, malgré les efforts de bonne foi des parties», lit-on dans un communiqué commun. Les autorités antitrust, aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, de voyaient pas d’un bon oeil ce projet de méga fusion-acquisition.

Spécialisé dans les microprocesseurs, ARM conçoit des architectures de puce vendues sous licence. Les puces de l’entreprise britannique se trouvent aujourd'hui dans la plupart des smartphones, ainsi que dans de nombreux capteurs IoT, wearables, tablettes, laptops et ordinateurs desktop. En mettant la main sur ARM, le fabricant américain Nvidia, leader sur le marché des processeurs graphiques, avait l’ambition explicite de dominer l'informatique à l’ère de l'intelligence artificielle. «ARM a un avenir brillant, et nous continuerons à les soutenir en tant que fier propriétaire de licence pour les décennies à venir», a déclaré Jensen Huang, fondateur et CEO de Nvidia.

Softbank compte désormais réintroduire ARM en Bourse. Le groupe japonais commencera à préparer une offre publique au cours de l'année fiscale se terminant le 31 mars 2023.

News originale du 14 septembre 2020: Nvidia devient un mastodonte en s’emparant d’ARM pour 40 milliards de dollars

Un géant des semi-conducteurs va voir le jour. Nvidia annonce l'acquisition prochaine d'ARM à Softbank pour 40 milliards de dollars. Basé au Royaume-Uni, ARM est une filiale de Softbank depuis son rachat en 2016 pour 31 milliards de dollars. Le groupe japonais conservera 10% des parts dans le concepteur de microprocesseurs.

Fabriquées sous licence, les architectures ARM sont aujourd'hui omniprésentes et se logent dans la plupart des smartphones. Ces puces font également tourner nombre de capteurs IoT, wearables, tablettes, laptops et ordinateurs desktop. Sous réserve de l'approbation des autorités réglementaires de plusieurs pays, l’opération devrait être finalisée d’ici 18 mois.

Leader sur le marché des processeurs graphiques, réputés dans le domaine des jeux vidéo mais aussi de l’intelligence artificielle, Nvidia ambitionne avec cette acquisition de se positionner comme «la première société informatique de l'ère de l'intelligence artificielle». En associant ses puces taillées pour l’IA au vaste écosystème du CPU d'ARM, Nvidia compte faire progresser l'informatique en s’attaquant à tous les marchés, du cloud, aux smartphones, PC et voitures autonomes, en passant par la robotique et l’Edge IoT.

ARM restera basé à Cambridge et continuera à exploiter son modèle de licence tout en maintenant la neutralité vis-à-vis des clients à l’échelle globale, stratégie à la base de son succès, souligne le communiqué.

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