AWS annonce un fork d’Elasticsearch
Elastic a récemment modifié son modèle de licences, abandonnant l’open-source, afin d'empêcher AWS de proposer une version as-a-Service d’Elasticsearch. En réaction, le leader du cloud annonce la création d’un fork.
Le conflit qui oppose l’éditeur d’Elasticsearch à Amazon Web Services (AWS) prend une nouvelle tournure. Irrité par le leader du cloud qu’il accuse de puiser dans les solutions open-source sans contribuer en retour au développement de celles-ci, le CEO d’Elastic Shay Banon a annoncé voici quelques jours que le moteur de recherche et d'analyse Elasticsearch et le dashboard de visualisation des données Kibana ne seront plus distribués sous la licence libre Apache 2.0. Conséquence principale de ce changement: la distribution de ce stack logiciel en tant que service ne sera désormais possible (dès les prochaines versions d’Elasticsearch et Kibana) qu’à condition de publier toutes les modifications ainsi que le code source des couches de gestion sous-jacentes. Pour s'affranchir de cette condition, les fournisseurs devront trouver un accord commercial avec Elastic.
Ainsi, pour pouvoir continuer à proposer Amazon Elasticsearch Service, AWS devait soit conclure un accord commercial, soit créer un fork de la solution. C’est cette seconde option qu’a choisi AWS. Dans son annonce, le leader du cloud précise que ces versions constituées de la copie du code source actuel d’Elasticsearch et Kibana seront proposées sous licence Apache 2.0. «Choisir de faire un fork d'un projet n'est pas une décision à prendre à la légère, mais cela peut être la bonne voie à suivre lorsque les besoins d'une communauté divergent - comme c'est le cas ici», explique AWS dans son annonce. Le fournisseur s'engage ainsi à allouer suffisamment de ressources au développement et à la maintenance de ce fork.
Sur Twitter, la création de ce fork par AWS est saluée par certains. Une partie de la communauté open-source a en effet mal pris la décision d’Elastic de changer son modèle de licence, l’accusant notamment de l’avoir fait pour monétiser son code source.