Maersk teste la blockchain dans le fret maritime
Le leader danois du transport logistique maritime Maersk collabore avec IBM dans la création d'une solution blockchain intégrant tous les acteurs de l'industrie du fret.
L’armateur danois Maersk collabore avec IBM dans l'utilisation de la blockchain pour gérer le fret maritime international entre les différents acteurs du réseau à l’échelle internationale: expéditeurs, transitaires, transporteurs maritimes, ports et autorités douanières. Selon les deux partenaires, 90% des marchandises traitées dans le monde par l’industrie logistique empruntent la voie maritime. A ce titre, les coûts associés au traitement et à l'administration de la documentation commerciale sont estimés à un cinquième des coûts réels du transport maritime, explique Big Blue. De son côté, Maersk se réfère à une étude menée en 2014: des fleurs ayant voyagé du Kenya aux Pays-Bas sont passées dans les mains de «près d’une trentaine d’organisations» entre lesquelles «plus de 200 interactions» ont été recensées.
La solution basée sur la blockchain doit permettre de simplifier les démarches administratives et suivi papier de dizaines de millions de conteneurs en numérisant tout le processus de la chaîne d'approvisionnement. Issue de la plateforme open-source Hyperledger développée par la Fondation Linux, la technologie blockchain fournit à chaque partie prenante, en fonction de son niveau de permission, une transparence et une visibilité globale sur le transit des marchandises. De plus, personne ne pourra modifier, supprimer ou même ajouter un enregistrement sans validation du consensus, ajoutent les deux partenaires. La centralisation et le partage des informations s’effectueront par le biais d’une API dont la Commission européenne a accompagné le développement dans le cadre d’un projet de recherche.
La plateforme contribue à réduire les déchets, les coûts financiers, la fraude et les erreurs, diminuer le temps passé par les produits dans le processus de transit et d'expédition et à améliorer la gestion des stocks. «Lorsqu'elle sera adoptée à large échelle, la solution a le potentiel d’économiser à l'industrie des milliards de dollars», précise le communiqué de presse. «Nous nous attendons à ce que les solutions sur lesquelles nous travaillons avec IBM réduisent non seulement le coût des biens pour les consommateurs, mais rendent le commerce mondial plus accessible à un nombre beaucoup plus important d’acteurs des pays émergents et développés», commente Ibrahim Gokcen, responsable du pôle digital chez Maersk.