Les nouveaux modèles de travail deviennent réalité grâce aux TIC
Mandatée par Microsoft, une nouvelle étude analyse les changements radicaux que connaît le monde du travail, tels le «comment» et le «où» on travaille. Activité professionnelle et vie privée sont aujourd’hui beaucoup mieux combinés, notamment grâce aux TIC.
Sur la base de 24 entretiens menés auprès de managers de haut niveau au sein d’entreprises suisses fondées sur le savoir, l’étude intitulée «L’avenir du travail» fait apparaître les principales tendances actuelles qui marquent le monde du travail et dont les nouvelles technologies, les évolutions économiques et la nouvelle génération des «digital natives» sont les moteurs.
Harmoniser vie privée et professionnelle
Il en ressort en premier lieu que de plus en plus de personnes sont à tout moment et partout prêtes à travailler. «En lieu et place du mode de vie classique, délimité dans l’espace et le temps, on voit apparaître une multitude de modèles de temps partiel et de coupures dans la vie professionnelle, visant à mettre en harmonie le travail rémunéré avec la vie privée – la famille, par exemple», explique Microsoft. Cela a pour corollaire qu’en Suisse, entre 2001 et 2008, la proportion de personnes exerçant une activité professionnelle à plein temps a reculé de 2,4% à 51%.
Lieu de travail indéfini
«Voilier, baie solitaire, terrasse animée d’un café – voilà les bureaux du futur», prophétise parallèlement Birgit Mager, professeure de design à Cologne et citée dans l’étude. Les nouvelles technologies et les nouveaux outils de communication, tels que les communications unifiées, le cloud computing et les smartphones, font que le poste de travail traditionnel n’est plus qu’un des nombreux lieux de travail possibles parmi d’autres. Le travail est par ailleurs moins structuré en processus et l’est de plus en plus en projets. En Suisse, actuellement près d’un tiers des actifs (27%) peuvent structurer librement leur temps de travail.
Networking et coworking
Dans cette mutation, les réseaux personnels et individuels gagnent pour leur part en importance pour le processus de travail et entraînent un transfert de loyauté. Il en résulte un transfert de pouvoir des entreprises et des institutions vers les individus et leurs réseaux. «Les formes hiérarchiques d’organisation sont remises en question, car la créativité ne fleurit pas sur commande. Par exemple, les relations de communication sont multipliées par cinquante dans une entreprise de 100 personnes en cas de mise en réseau interne et externe complexe par comparaison avec la même situation de départ en cas de gestion purement hiérarchique», précise l’étude. Pour Microsoft, les entreprises seront à l’avenir plus fortement confrontées au «souhait d’identité collective» et devront répondre à l’exigence d’ouverture d’esprit, de mise en réseau et de création de sens. L’étude a été mandatée conjointement par Microsoft et la Fondation Suisse Productive auprès de l’Institut Gottlieb Duttweiler (GDI).
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