Flair

Le capital-risque réussit bien à dépister l’innovation

| Mise à jour
par bastienb

Une étude suisse relate que le capital-risque exerce efficacement une fonction de dépistage du potentiel de l’innovation des start-up. Ce résultat s’explique grâce à l’expertise des investisseurs. En revanche, le capital-risque n’aurait pas d’impact sur les activités d’innovation.

Une étude du KOF – le Centre de recherches conjoncturelles de l’EPF Zurich - déduit que le capital-risque exerce une fonction de dépistage pour les entreprises présentant un potentiel d’innovation supérieur à a moyenne. Ce résultat est apparu dans le cadre d’une recherche menée pour tester deux hypothèses issues de la théorie. La première établit que les entreprises offrant du capital-risque ont pour fonction d’identifier les entreprises novatrices, notamment en raison de l’expertise des business angels. La seconde postule que le capital-risque a lui-même pour effet d’accroître l’activité d’innovation des entreprises. Cette hypothèse se base sur le fait que les pourvoyeurs de fonds soutiennent leurs poulains non seulement au moyen de ressources financières,  mais aussi avec leur expérience en gestion et leurs réseaux informels.

Pour vérifier les deux postulats, deux chercheurs de l’institut zurichois, Spyros Arvanitis et Tobias Stucki, ont cherché à mesurer dans un premier temps la capacité d’innovation des entreprises puis ensuite de mesurer l’effet d’innovation induit directement par le capital-risque. Au final, si les capital-risqueurs sont bien en mesure de jauger efficacement le potentiel d’innovation des jeunes pousses, leurs investissements dans celles-ci ne semblent pas influencer l’innovation dans ces dernières. Le communiqué indique plus exactement à cet encontre: «Les résultats ne fournissent ni la preuve d’une contribution positive du capital-risque sur les activités d’innovation des start-up dans une première phase suivant leur création ni la preuve d’un impact positif sur la persistance des activités d’innovation dans le temps.»

L’étude se base sur des données provenant d’une cohorte de start-up, englobant toutes les entreprises crées en Suisse en 1996 et 1997. L’évolution de ces entreprises a été suivie par des enquêtes menées durant les années 2000, 2003 et 2006.

 

Tags

Kommentare

« Plus