La start-up suisse ZuriQ lève 4,2 millions pour faire progresser l'informatique quantique
A l’aide d’un récent financement de 4,2 millions de dollars, ZuriQ, spin-off de l’EPFZ, ambitionne de mettre sur le marché une technologie innovante, destinée à relever un défi clé de l’informatique quantique: la mise à l’échelle des qubits.

ZuriQ, une spin-off de l'EPFZ, annonce avoir levé 4,2 millions de dollars en vue de mettre sur le marché un système qui pourrait permettre de relever le défi de la mise à l'échelle de l'informatique quantique.
Fondée en 2024, ZuriQ développe une technologie basée sur des ions piégés, l'une des approches les plus prometteuses dans ce domaine. Cependant, l'augmentation du nombre de qubits (un facteur clé pour réaliser le plein potentiel de l'informatique quantique) reste un obstacle majeur pour ces systèmes. ZuriQ propose une nouvelle approche pour résoudre ce problème.
Alors que les solutions actuelles relient des pièges à ions unidimensionnels pour créer des grilles bidimensionnelles, la start-up suisse alémanique explique qu’elle innove dans la manière dont les ions sont confinés. Sa technologie fait appel à une combinaison de champs électriques et magnétiques, ce qui permet aux ions de se déplacer librement dans toutes les directions de l'espace, contrairement aux technologies concurrentes actuelles, qui se limitent à des trajectoires linéaires. La conception de cette technologie reste cependant compatible avec les méthodes de contrôle déjà éprouvées par la communauté scientifique spécialisée dans les ions piégés.
«Les appareils de 20 à 40 qubits ne permettront pas de réaliser de gros bénéfices. Nous devons nous concentrer sur l'évolutivité à long terme et démontrer que notre plateforme peut augmenter le nombre d'ions en deux dimensions plus rapidement que nos concurrents», déclare Pavel Hrmo, CEO de ZuriQ, qui ambitionne d'atteindre les milliers de qubits nécessaires à l'informatique quantique utile à l'industrie.