IA générative

Plainte collective contre OpenAI et Microsoft pour détournement massif de données

En Californie, une plainte collective a été déposée contre OpenAI et Microsoft. Les plaignants indiquent que les concepteurs de ChatGPT exploitent illégalement des informations privées volées pour former leurs grands modèles de langage.

(Source: Timon / AdobeStock.com)
(Source: Timon / AdobeStock.com)

Les fournisseurs d’outils de GenAI, tels que ChatGPT, Midjourney ou Dall-E, restent opaques quant à la provenance des données servant à entraîner leurs grands modèles de langage (ou golems). Pour éviter de les alimenter avec les contenus de Twitter, le propriétaire du réseau social, le milliardaire Elon Musk, vient de mettre en place différentes mesures: lecture de maximum 6000 tweets par jour pour les comptes vérifiés (sous abonnement) et 600 messages pour les non vérifiés (de nombreux commentaires estiment qu’il s'agit surtout de pousser les twittos à opter pour un abonnement Twitter Blue). 

La fronde contre l'exploitation des données par les IA génératives, celles d’OpenAI en tête, s’est aussi traduite par une plainte collective. Déposée par seize plaignants anonymes le 28 juin, cette action en justice contre OpenAI - mais aussi son partenaire Microsoft - mentionne pour motif «la conduite illégale et préjudiciable des accusés dans le développement, la commercialisation et l'exploitation de leurs produits d'IA, notamment ChatGPT-3.5, ChatGPT-4.0, Dall-E et Vall-E (les "produits"), qui utilisent des informations privées volées, y compris des informations personnelles identifiables, de centaines de millions d'utilisateurs d'Internet, y compris des enfants de tous âges, sans leur consentement éclairé ou sans qu'ils en soient conscients». 

Les auteurs de la plainte estiment en outre que «sans ce vol sans précédent d'informations privées et protégées par le droit d'auteur appartenant à des personnes réelles», OpenAI n'aurait pas pu engranger des milliards de dollars. 

«Une fois [les modèles LLM] formés à partir de données volées, les accusés ont vu le potentiel de profit immédiat et ont précipité la mise sur le marché des produits sans mettre en œuvre les garanties ou les contrôles appropriés pour s'assurer qu'ils ne produiraient pas ou ne soutiendraient pas un contenu et un comportement nuisibles ou malveillants qui pourraient violer davantage la loi, porter atteinte aux droits et mettre des vies en danger», lit-on encore dans le document de 157 pages déposé par les plaignants devant le tribunal fédéral de San Francisco (Californie).

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