Fin de l’aventure pour la pépite Bestmile
Spin-off de l’EPFL spécialisée dans la gestion des navettes autonomes, Bestmile doit mettre la clé sous la porte, révèle le Temps. En cause, l’impact de la pandémie sur la clientèle de la start-up.
Bestmile, l’une des start-up les plus prometteuses de Suisse romande doit mettre fin à son activité, selon une information du Temps. Fondée en 2014, la spin-off de l’EPFL a développé une solution logicielle pour gérer des flottes de navettes autonomes. La firme n’est pas inconnue du grand public: c’est sa technologie qui servait aux SmartShuttles circulant à Sion en collaboration avec CarPostal, ou encore à l’offre à la demande Flexibus expérimentée l’an dernier à Renens par les Transports publics lausannois.
Bestmile se positionnait sur un segment prometteur qui lui a permis au fil des années de lever quelque 30 millions de francs de financement. La start-up avait aussi développé sa présence à l'étranger et noué des partenariats, notamment avec le canadien Trapeze, éditeur de logiciels pour les centres de contrôle des transports publics.
Malheureusement pour la société et ses 45 collaborateurs, les choses ont mal tourné avec la pandémie, selon le Temps qui s’est entretenu avec les responsables de la société Raphael Gindrat et Anne Mellano. La crise sanitaire aurait rapidement impacté les clients de la société et leurs projets. «Le choc a été rude, nous étions si proches du prochain chapitre de l’histoire de Bestmile. La déception a été gigantesque», confie Anne Mellano au quotidien. Après avoir essayé en vain et dans des circonstances difficiles de trouver un acquéreur l’automne dernier, Bestmile doit donc mettre fin à son aventure entrepreneuriale. Les 2 millions restant dans ses caisses serviront à payer les derniers salaires.