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IBM abandonne complètement la reconnaissance faciale

Dans une lettre adressée au Congrès américain, le CEO d’IBM Arvind Krishna a annoncé que son entreprise ne proposera plus de logiciels de reconnaissance ou d'analyse des visages. Il appelle à un dialogue national sur l'utilisation de cette technologie dans les services de police.

(Source: Frank Boston / Fotolia.com)
(Source: Frank Boston / Fotolia.com)

Le CEO d'IBM, Arvind Krishna, a envoyé une lettre aux membres du Congrès des États-Unis pour annoncer que son entreprise cessait de proposer des logiciels de reconnaissance ou d'analyse des visages.

«IBM s'oppose fermement et ne tolérera pas l'utilisation de toute technologie, y compris la technologie de reconnaissance faciale proposée par d'autres fournisseurs, pour la surveillance de masse, le profilage racial, les violations des droits de l'homme et des libertés fondamentales, ou tout autre objectif qui ne serait pas conforme à nos valeurs et à nos principes de confiance et de transparence», explique le dirigeant du géant américain.

Arvind Krishna, qui a pris ses fonctions de CEO en avril, a fait remarquer que si l'intelligence artificielle peut être un outil puissant pour assurer la sécurité des citoyens, la technologie doit néanmoins être testée pour vérifier qu'elle n’est pas biaisée. «Nous pensons que le moment est venu d'entamer un dialogue national sur la question de savoir si et comment la technologie de reconnaissance faciale doit être utilisée par les services de maintient de l’ordre», a-t-il souligné. Il encourage à la place l’utilisation de caméras-piétons et de «techniques modernes» d’analyse des données.

Cette annonce intervient après le décès de George Floyd, qui a provoqué une vague de protestation aux États-Unis et de manifestations contre le racisme et les violences policières.

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