Facebook abandonne l’aspect le plus controversé de son système de paiement Libra
Au lieu de la seule cryptomonnaie Libra, le système de paiement de Facebook intégrera vraisemblablement aussi les versions digitales des devises traditionnelles émises par les banques centrales.
L’opposition des banquiers centraux aura eu raison de la révolution Libra. Facebook et l’association Libra sise à Genève abandonnent l’idée d’un système de paiement reposant sur une cryptomonnaie unique - la Libra - adossée à un panier de devises, selon plusieurs médias américains.
La monnaie Libra fait certes toujours partie du projet, mais le réseau de paiement accueillera aussi les monnaies numériques «stables» actuellement en gestation dans plusieurs banques centrales.
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Le bouleversement annoncé d’une cryptomonnaie et des services financiers associés échappant aux règlementations et susceptibles de menacer les devises traditionnelles grâce aux milliards d’utilisateurs du réseau social est donc avorté. Il y a fort à parier que la plupart des paiements dans Libra s’effectueront en e-dollar, en e-euro, en e-yuan... ou en e-franc.
«L’Association Libra n'a pas modifié son objectif de construire un réseau de paiement mondial conforme à la réglementation, et les principes de conception de base qui soutiennent cet objectif n'ont pas été modifiés», relativise toutefois Dante Disparte, responsable de la politique et des communications de l'Association Libra, cité par Bloomberg.