Trending topics

Facebook remplace les humains par des algorithmes pour détecter les sujets tendance

| Mise à jour

Les «trending topics» sur Facebook sont dorénavant générés entièrement à l’aide d’algorithmes. Une curation automatisée qui n’a pas tardé à mettre en avant une fausse news.

Les «trending topics» sur Facebook aux USA, avant et après les récentes modifications. (Quelle: Facebook)
Les «trending topics» sur Facebook aux USA, avant et après les récentes modifications. (Quelle: Facebook)

Quand ils se connectent sur Facebook, les internautes américains voient s’afficher une rubrique «trending topics», avec une liste des sujets les plus lus et partagés sur le réseau social. Vendredi 26 août, celui-ci a fait savoir que cette section avait été modifiée: exit le bref descriptif lié aux sujets sélectionnés. La liste est désormais générée de façon encore plus automatisée à l’aide d’algorithmes, précise Facebook. Les sujets tendances, qui «ne nécessiteront plus que des gens écrivent les descriptions», apparaîtront dorénavant sous forme de simples mots clés accompagnés du nombre de personnes qui interagissent sur chaque sujet. Corolaire de cette automatisation: le média en ligne Quartz rapporte que les rédacteurs et curateurs chargés des descriptifs ont été remercié, soit entre 15 et 18 collaborateurs mandatés via un sous-traitant.

Accusations de bais anti-conservateurs

Quartz et d’autres médias jugent qu’en annonçant faire maintenant appel à un processus presque totalement automatisé, Facebook pourra se dédouaner de toutes critiques de partialité à propos des «trending topics». Il faut rappeler que ces «trending topics» ont déjà défrayé la chronique en mai dernier, quand d’ex-curateurs mandatés par Facebook ont révélé au site Gizmodo être intervenus manuellement dans le processus de sélection des sujets, excluant de la liste des news publiées sur des sites pro-républicains même si elles étaient, en réalité, très populaires auprès des utilisateurs. Et des news peu populaires mais pro-démocrates auraient été manuellement mises en avant. Les accusations de censure et de bais anti-conservateurs n’ont naturellement pas tardé à circuler. En réaction, le réseau social a assuré n'avoir constaté aucun de biais systématiques, ajoutant que la sélection des tendances était dès le départ basée en partie sur des algorithmes.

En outre, les témoignages des ex-curateurs relayés par Gizmodo ont mis en lumière de très mauvaises conditions de travail. Ainsi que leur frustration, due au sentiment d’avoir été engagé dans l’unique but de contribuer au processus de «machine learning» affinant les  algorithmes qui, au final, les remplaceraient pour ces tâches de sélection.

Les algorithmes mettent en avant une fausse news

L’affaire aurait pu s’arrêter là…  si elle n’avait pas rapidement rebondi à cause d’une première bourde flagrante provenant des algorithmes en question. Seulement deux jours après l’annonce du changement de méthodes de sélection, une fausse nouvelle s’est hissée au top des «trending topics». Effectivement très partagée sur le réseau social, l’article révélait que la journaliste de Fox News Megyn Kelly avait été licenciée en raison de sa proximité avec Hillary Clinton. Une info totalement inventée, mais qui a tout de même figuré dans les sujets tendances durant plusieurs heures avant d’être retirée en catastrophe. 

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