Vérifiabilité universelle

L’Etat de Genève veut adapter sa solution d’e-voting aux normes fédérales

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En vue de mettre en œuvre son système de vote 2.0 selon les nouvelles normes fédérales, le Conseil d'Etat genevois a déposé un projet de loi pour un crédit d'investissement de 4,7 millions de francs.

Le Conseil d'Etat genevois entend poursuivre le développement de la solution de vote électronique CHvote, en vue de la rendre conforme aux nouvelles normes fédérales. Rappelons que CHvote est désormais en Suisse la seule alternative au système d’e-voting proposée depuis récemment par La Poste Suisse. Jusqu’ici, seuls les cantons de Fribourg et de Neuchâtel ont opté pour le système du géant jaune, développé en collaboration avec la société espagnole Scytl. Fribourg s’était justifié en expliquant que ce système sera le premier à offrir la vérifiabilité complète.

On se souvient qu'en septembre dernier, neufs cantons réunis en consortium ont renoncé à développer leur propre solution. En outre, le Grand Conseil genevois a adopté, fin janvier, une loi qui prévoit de progressivement faire passer sa solution d’e-voting en open source (prenant ainsi une longueur d’avance sur San Francisco).

Investissement de 4,7 millions de francs

En vue de mettre en œuvre son système de vote 2.0 selon les nouvelles normes fédérales, le Conseil d'Etat a déposé auprès du Grand Conseil un projet de loi pour un crédit d'investissement de 4,7 millions de francs. CHvote répond déjà aux exigences de vérifiabilité individuelle, depuis début 2015. La seconde phase planifiée vise à mettre en œuvre la vérifiabilité universelle, c'est-à-dire de permettre à l'ensemble de la société, par l'intermédiaire de tiers de confiance, de disposer des preuves nécessaires pour avoir l'assurance que chaque vote a été pris en compte. Pour cette seconde phase de développement, «un partenariat a été mis en place avec la Berner Fachhochschule (BFH) qui sont les experts académiques suisses», nous a précisé une porte-parole du département présidentiel de l'Etat de Genève, avant d’ajouter que de manière ponctuelle, les équipes de la DGSI et de la chancellerie d'Etat en charge du développement font appel à des sociétés externes «notamment en matière d'ergonomie de la plateforme, mais également en ce qui concerne les différents audits qui sont menés.»

Le Conseil d'Etat souligne que sans ce projet de loi pour consolider la solution genevoise, les cantons suisses seraient face à un monopole de La Poste. «A la différence du système prochainement offert par La Poste Suisse, le système de vote électronique genevois CHvote repose sur la mutualisation des ressources entre collectivités publiques et sur l'absence de profit», peut-on lire dans le communiqué. 

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