Les entreprises suisses à la traîne dans l’adoption de l’IA
L’étude du Boston Consulting Group comparant l’adoption de l’intelligence artificielle par les entreprises de différents pays ne montre pas la Suisse sous son meilleur jour. La Confédération n’est pas dans le groupe de tête de cette course que domine clairement la Chine.
Le Boston Consulting Group a interrogé plus de 2700 managers allemands, autrichiens, suisses, chinois, français, japonais, suisses et américains pour évaluer les facteurs d’adoption de l’intelligence artificielle par les entreprises. Il en ressort que sur ces sept pays, la Chine mène clairement la danse au niveau mondial tandis que la Suisse ne se place que cinquième quant à sa maturité de mise en oeuvre de l’IA, devant l’Autriche et le Japon.
Le zoom sectoriel réalisé par les analystes de BCG montre qu’en Suisse, ce sont les acteurs de la finance et des biens de consommation qui se sont le plus emparé du sujet. Viennent ensuite les entreprises de la tech des télécoms et des médias suivies par celles actives dans la santé.
Innovation agile et transversale
A l’échelle globale, le cabinet de consulting tire trois enseignements principaux de cette étude: pour qu’une entreprise embrasse ce bouleversement technologique qu’est l’intelligence artificielle, ses process d’innovation doivent être agiles et s’appuyer sur des cycles courts, ils doivent être transverses et ne pas être bornés ou contraints par une organisation en silos, et enfin la direction doit être impliquée et volontariste. Le BCG conclut d’ailleurs par ces conseils aux CEO qui voudraient se lancer: «Regardez plus loin que le bout de votre nez en regardant ce que font ceux qui s’y sont déjà mis» mais «ne demandez pas d’aide, commencez par agir.»